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tacés dans la partie orientale, au delà de l'Oued Damous, tandis
que les assises miocènes, localisées au nord et au sud clans les
monts de Miliana, forment l'ossature même du Dahra, de part
et d'autre de la route Ténès-Orléansville.
Les marnes dures du Crétacé,
parfois coupées de bancs
quartziteux, offrent à l'agriculture des conditions précaires et
la végétation naturelle traduit la pauvreté du sol : déjà, à 600
mètres, des croupes entièrement dénudées; au-dessous, des brous
sailles, des chênes-verts, des thuyas, des oléastres avec des chê
nes-lièges sur les grès et des pins d'Alep
plus riche en calcaire (1). Les cultures,
lorsque le terrain est
en particulier celle de
l'orge, ne trouvent des conditions propices que dans les calcai
res marneux du Sénonien, malheureusement assez rares.
Conditions plus variées dans les terrains tertiaires, mais
souvent défavorables. Les marnes du Cartennien (Miocène infé
rieur) presque toujours compactes et mal aérées ne conviennent
guère à la culture indigène. Les calcaires du Miocène moyen
qui dominent la plaine du Chélif ne portent que des bois de
pins clairsemés. Les terres les plus recherchées sont les argiles
de l'Helvétien qui livrent de bonnes moissons quand elles sont
cultivées. On peut y ajouter les marnes bleues du Sahélien
lorsque le gypse ne stérilise pas les terres de cet étage. En
somme un espace réduit pour la vie agricole dans la région
orientale surtout,
encore très délaissée par la colonisation (2).
Et les conditions climatiques ne sont pas ce que l'on pour
rait imaginer. La pluviosité, évidemment aussi capricieuse que
partout ailleurs en Algérie, ne laisse pas au total une grosse
quantité d'eau à l'agriculture (3). La station de Miliana, à 750
mètres, enregistre, il est vrai, 950 millimètres et on estime que
la masse calcaire du Zaccar Rarbi reçoit une moyenne de 900
millimètres (4) dont les deux tiers s'écoulent par les sources
jaillissant plus au sud, au contact des schistes. Mais c'est là
(1) Dalloni (131) 614, 650, 674, 679 ; Peyerimhoff (134) ; Maire (133).
(2) Aucun village en montagne à l'Est de l'Oued Damous jusqu'à la val
lée de l'Oued El Hachem où se rencontrent Marceau (créé en 1881) et Zu
rich (colonie agricole de 1848).
(3) Voir diagrammes, p. 31.
(4) Estimation de Koulomzine (132).