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I. —
DEVELOPPEMENT
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DES CULTURES ANCIENNES
Pour enrichir l'Indigène, selon Capifali en 1864, il ne faut
pas tant songer à importer chez lui de nouvelles cultures, tou
jours d'un apprentissage assez difficile, qu'à améliorer et à
étendre celles qu'il pratique déjà d'une manière défectueuse et
incomplète (1). C'est une conclusion inspirée par les nombreux
échecs enregistrés au cours des années précédentes dans les
essais culturaux les plus variés et justifiée aussi par la présence
dans les champs indigènes de plantes qui méritaient de connaî
tre une plus grande vogue.
Légumes.
La pratique du jardinage devait évidemment apparaître à
des Français comme l'une des conditions essentielles de tout
progrès. En année de disette surtout, les Bureaux arabes pous
sent à la création de jardins et, mieux écouté alors qu'en pé
riode de prospérité, Richard, toujours enthousiaste, parle de
« révolution importante dans l'art agronomique chez les Ara
bes ». Fauvelle, commandant le bureau de Miliana, encourage
ses administrés à creuser des fossés à Aïn-Defla (futur empla
cement de Duperré)
pour assécher un marais qui se forme tous
les hivers et le remplacer par des cultures de légumes. Au prin
temps 1862, Capifali fait mettre à la disposition des principaux
chefs une compagnie entière pour extraire les jujubiers sauva
ges et préparer les terrains des futurs jardins. La même année,
le chef du bureau arabe de Ténès distribue à ses administrés
une assez grande quantité de graines potagères (2).
Les Indigènes répondent favorablement à ces efforts et
certains font même appel à l'expérience des ouvriers espagnols.
C'est qu'ils trouvent dans les villages de colonisation des débou
chés de plus en plus importants. Aussi, à côté des melons et des
pastèques qui ont leurs faveurs, se développent nombre de légu-
(1) G. Orléansville 4" T. 1864.
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(2) N 469, 1850, Orléansville, avril N 471, 1852, Miliana. novembre.
G : Orléansville 2? T. 1862 ; Ténès 4* T. 1862.