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L 108, C

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— — 54<br />

dans le cercle de Ténèst à peine un peu plus dans celui de<br />

Miliana (1) ; rares sont les tribus qui, comme celles du Djendel<br />

et des Ouzaghera (douar Ouaguenay), cultivent presque le quart<br />

de leur sol; certaines, en territoire montagneux, tels les Ha-<br />

raouat Gheraba et Cheraga (au N. E. de Téniet-el-Had) n'ense<br />

mencent que un vingt-cinquième ou un trentième des terres<br />

dont elles disposent (2). La nature du terrain,<br />

favorable, explique en partie cette situation,<br />

souvent peu<br />

mais intervient<br />

aussi le caractère extensif d'une agriculture basée essentielle<br />

ment, et parfois exclusivement (3), sur l'orge et le blé dur, avec<br />

le souci constant de réserver aux troupeaux les plus vastes<br />

espaces.<br />

La culture des céréales ne présente pas des caractères<br />

très différents de ceux que l'on peut observer ailleurs,<br />

en Algé<br />

rie, à la même époque (4). Les propriétaires labourent parfois<br />

eux-mêmes, mais, dès qu'ils s'estiment suffisamment riches, ils<br />

recherchent des métayers auxquels ils font les avances néces<br />

saires pour la mise en culture et qui reçoivent, à la moisson, un<br />

cinquième de la récolte. Trouver des khamniès est le gros pro<br />

blème à résoudre avant le commencement de la campagne agri<br />

cole. Lorsque la récolte précédente a été favorable, les kham-<br />

mès ayant quelques disponibilités veulent ensemencer pour<br />

leur propre compte et se montrent exigeants. Mais si l'année<br />

a été mauvaise, c'est le khammès qui cherche le fellah et celui-<br />

ci peut, dans une certaine mesure, choisir selon ses intérêts.<br />

Les instruments aratoires sont vite en état. Parfois, dans<br />

les montagnes des Zatima par exemple (cercle de Cherchel), on<br />

laboure simplement à la pioche. Comme charrue on ne connaît<br />

que l'araire en bois et ce sont les montagnards, surtout ceux de<br />

l'Ouarsenis,<br />

qui fournissent les tribus manquant du bois dur<br />

(1) N. 447, 1852, Inspections. Pour le cercle de Ténès, il s'agit d'une statis<br />

tique globale : 14.561 hectares culUvés et 100.550 non cultivés ; pour le cercle<br />

de Miliana nous avons totalisé les renseignements donnés sur 21 tribus :<br />

32.850 hectares cultivés et 214.450 non cultivés.<br />

(2) Ouzaghera : 2.000 cultivés et 6.750 non culUvés — Djendel<br />

: 4.000<br />

Gheraba : 900 cultivés et 21.600<br />

Chéraga : 650 cultivés et 19.350 non cultivés.<br />

cultivés et 13.500 non cultivés — Haraouat<br />

non cultivés — Haraouat<br />

(3) Dans le cercle de Téniet-el-Had par exemple : G. 3°>e T. 1856.<br />

(4) Voir par exemple Tinthoin (183) 42-45.

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