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1857 elles étaient terminées (1), mais elles ne furent approuvées,
par décision ministérielle, que le 15 octobre 1859; c'est seulement
le 15 septembre 1860 qu'un arrêté du général commandant la
division d'Alger accorda aux Ouled-Kosseïr désignés dans les
états de la commission, la concession définitive des lots qui leur
avaient été dévolus, et la délivrance des titres se fit attendre
jusqu'en 1862.
Quelle était la situation territoriale des Ouled-Kosseïr après
ce cantonnement ? Ils perdaient encore 6.514 hectares et leur
patrimoine se réduisait alors à 25.495 hectares. Il est vrai que
l'administration militaire ne montra aucun empressement à
remettre à l'administration civile les terres qui lui revenaient
et elle ne le fit qu'à la demande réitérée du gouverneur général
en 1862. De plus, les terres rendues disponibles furent tout
d'abord louées aux Indigènes qui s'y installèrent et les labou
rèrent.
Ce cantonnement ne fut d'ailleurs pas considéré comme
définitif. Dès 1859 il subissait quelques retouches : il fallut en
retirer notamment quelques concessions faites en territoire mi
litaire à des Européens (une centaine d'hectares environ) et
qui avaient été comprises par erreur sur le plan de la tribu des
Ouled-Kosseïr. Entre 1860 et 1862 eurent lieu plusieurs rema
niements et l'Etat fut amené à rétrocéder une partie des terres
qu'il avait acquises,
en particulier : 159 ha. 27 a. destinés à
accroître les terrains de parcours et 735 ha. 12 a. en faveur d'in
dividus qui avaient été omis dans la répartition générale. D'au
tre part, les Indigènes des Medjadja, des Sendjès et des Ouled-
Farès protestèrent contre la délimitation faite par la commis
sion de cantonnement qui avait abouti à la confiscation, au profit
de l'Etat, de terrains ne devant pas être considérés comme do
maniaux et dont ils prétendaient tenir la possession du bey
d'Oran par acte authentique. Ils obtinrent gain de cause et,
après allotissement, 924 ha. 09 a. leur furent attribués en
1862 (2).
(1) N 473, 1857, juillet. C'est donc à tort que le B.O. de 1868 fixe à 1858
le début des opérations du cantonnement.
(2) La rectification se fit dans sa majeure partie au profit des Medjadja.
seigneurs religieux des Ouled-Kosseïr ; ils firent valoir des titres antérieurs
à 1774. Pour les erreurs commises on peut se reporter à 3 notes du Domaine
datées de 1861 (dans D.A. Orléansville, carton 1).