19.09.2013 Views

L 108, C

L 108, C

L 108, C

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— — 206<br />

Zehar. L'acquisition des uns et des autres soulevait des diffi<br />

cultés et fut une des causes de l'échec de<br />

Duperré.<br />

l'agrandissement de<br />

De la ruine du village d'Aïn-Sadok doit-on conclure au<br />

rôle néfaste du cantonnement? Bourgeret, chef du bureau arabe<br />

de Miliana, présente les Indigènes comme fort satisfaits de<br />

l'opération; selon lui, les habitants des tribus voisines seraient<br />

tout disposés à accepter un cantonnement qui substituerait à<br />

leurs droits évasifs sur de grandes étendues, des droits réels sur<br />

une étendue plus restreinte. A en croire Duvernois, les Indigè<br />

nes ont fui, cédant leurs droits à la maison qu'ils avaient dû<br />

construire et au lot de terre qui devait leur échoir contre une<br />

somme de 25 à 30 francs; il prétend, en 1865,<br />

que neuf conces<br />

sionnaires sur dix ne sont plus propriétaires. Essayons d'avoir<br />

recours aux chiffres pour nous faire une opinion.<br />

Quelle était la situation à l'origine ? Carette ne donne aucun<br />

renseignement précis. Le Tableau de la situation des établisse<br />

ments français de 1844-1845 fournit par contre d'intéressantes<br />

statistiques sur la population et les ressources. Le chiffre donné<br />

pour la population (160 habitants pour les Abid comme pour les<br />

Feraïlia)<br />

étaient d'importance égale,<br />

peut paraître suspect : nous savons que les deux tribus<br />

mais les évaluations semblent bien<br />

faibles. Nous croyons cependant devoir les admettre parce<br />

qu'elles sont dues à deux des officiers les plus remarquables des<br />

Bureaux arabes, Margueritte et Salignac-Fénelon, qui avaient<br />

parcouru maintes fois la région, et aussi parce que, comparée<br />

à celle des autres tribus, l'importance relative des troupeaux<br />

par rapport à la population,<br />

ne présente rien d'anormal. Nous<br />

savons d'ailleurs que la mainmise du Domaine sur les terres<br />

du makhzen avait été suivie d'un exode important. Là est l'ex<br />

plication de la déficience démographique que nous constatons.<br />

Dès 1848, la situation est complètement modifiée. Par suite<br />

du retour de ceux qui avaient fui et surtout du transfert des<br />

Béni-Ferah, la population a considérablement augmenté : 368<br />

habitants chez les Feraïlia et 647 chez les Abid, soit 1.015 pour<br />

les deux tribus qui labouraient 1.500 hectares (1). Le mouve-<br />

(1) Dans un registre de 1847 (G. 21 H 19) on trouve groupés sous le nom<br />

de « Zmoules » les Abid, les Feraïlia, les Mouhabba et les Sbahia, la popula<br />

tion totale étant de 2.238 individus. Dans le Tableau de 1844-1845, les Mouhab<br />

ba étaient portés avec 270 habitants et les Sbahia avec 358.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!