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L 108, C

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tations de troglodytes que l'on trouvait encore en 1869 dans<br />

les berges des ravins (1). Ce qui est plus grave, c'est que les<br />

maisons furent le plus souvent abandonnées et qu'elles tombè<br />

rent rapidement en ruines. Duvernois affirme même que nom<br />

bre de leurs propriétaires,<br />

ruinés par une dépense au-dessus<br />

de leurs moyens, durent aller se placer comme bergers ou com<br />

me garçons de charrue chez quelques-uns de leurs coreligion<br />

naires plus heureux. Les maisons telles qu'elles avaient été<br />

conçues n'étaient d'ailleur9 pas forcément supérieures à la tente<br />

et le médecin attaché au bureau arabe de Ténès en 1870 note<br />

que les Indigènes vivant dans les maisons sont généralement<br />

dans des conditions déplorables parce que leurs logis humides,<br />

mal aérés, mal éclairés, produisent sur leurs habitants des ma<br />

ladies très nombreuses, cachexie, rhumatismes, scrofule, maux<br />

d'yeux,<br />

etc.. Au contraire, les Indigènes vivant sous la tente<br />

se trouvent dans des conditions bien meilleures,<br />

ayant la pos<br />

sibilité d'éviter les endroits bas et humides, de planter leurs<br />

tentes sur des hauteurs bien ventilées et d'abandonner les lieux<br />

trop souillés par les détritus (2).<br />

Si maintenant nous examinons les villages,<br />

que voyons-<br />

nous en 1856, c'est-à-dire tout au plus huit ans après la cons<br />

truction du plus ancien d'entre eux ? Aux Sindjès toutes les<br />

maisons ont été abandonnées par leurs possesseurs. Situation<br />

analogue au village des Heumis que tous les propriétaires ont<br />

quitté après avoir demandé à renoncer à leurs droits. Aux<br />

Chouchaoua, le village datait de 1849 : le caïd avait bâti une<br />

maison et six des principaux chefs de tente demandèrent à<br />

posséder une construction semblable. Richard voyait là le<br />

noyau d'un centre de population; or, en 1854, on ne trouve<br />

encore, au total, que 7 maisons et habitées par les cavaliers du<br />

bureau arabe, parce que les premiers habitants avaient depuis<br />

longtemps sollicité, comme une faveur, de renoncer à leurs<br />

droits de propriétaires. Et l'on pourrait poursuivre l'énumé-<br />

ration par des exemples aussi désastreux : chez les Mchaïa, la<br />

population d'Aïn-Méran a disparu pour ne pas avoir à entrete<br />

nir des maisons qui menacent ruines; le village des Sbéah du<br />

(1) G. Orléansville, avril 1869.<br />

(2) Duvernois (59) 73-74. G. Ténès 4* T. 1870.<br />

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