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lin, le café, la salle des hôtes et les prières. L'agglomération
comprenait en outre 37 gourbis et 3 tentes.
Le caractère militaire et semi-féodal des villages des Bu
reaux arabes, nous le retrouvons dans les autres créations, chez
les Sendjès, les Mchaïa, les Attafs, les Djendel, etc.. et aussi,
hors de notre région, chez les Douaïrs et les Zmélas par exem
ple, dont les villages, placés ordinairement sur une hauteur, pré
sentaient un mur de défense crénelé avec, au milieu d'une des
faces, la maison du chef (1). Rien là qui ne soit en conformité
avec la doctrine précédemment exposée des officiers des Bu
reaux arabes (2).
VILLAGE DES HEUMISS
D'après N 443, échelle non indiquée. A,A : maison du caïd ; a : cour
des femmes. B,B : maisons ; c,c : cours. D : Diaf ou maison des
hôtes. E,E : écuries. G : grande cour. M : moulin. N : mosquée. R :
grande rue du village.
(1) Montgravier (1) 2» lettre p. 16.
(2) Pour être complet, il faudrait signaler les constructions faites par
les Indigènes dans les villes : à Ténès, dans la ville arabe, en 1848, on compte
déjà 25 maisons nouvelles, 17 boutiques ou cafés maures, et, à en croire La
passet, « cette ville qui il y a quatre ans ne présentait qu'un amas de décom
bres, se dessine maintenant blanche et presque coquette » (N 465 et 443) ; à
Orléansville un quartier indigène commence à s'établir à l'intérieur des rem
parts ; et on pourrait citer des faits analogues à Miliana et à Cherchel. Mais
les villes échappèrent rapidement à l'autorité des bureaux arabes pour être
soumises à celles des commissaires civils : dès 1841 à Cherchel, en 1848 à Té
nès, en 1850 à Miliana, en 1851 à Orléansville.