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L 108, C

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— 307-<br />

pendant leur apprentissage, la tribu à laquelle ils appartiennent<br />

devra fournir le vêtement et la nourriture (1).<br />

D'où venaient les plants indispensables ? On fit d'abord<br />

appel aux ressources mêmes des tribus et, l'amour-propre ai<br />

dant, les populations montagnardes accordèrent leur concours :<br />

dès 1848, les seuls Indigènes de Miliana mettent 2.000 pieds<br />

d'arbres fruitiers à la disposition du chef du bureau arabe qui<br />

les destine aux tribus plus démunies : Attafs, Djendel, Béni-<br />

Hamed, Hachem. Mais les ressources locales ne suffisant pas,<br />

on s'adresse aux pépinières d'Alger et de Blida et, en décembre<br />

1848, en un seul convoi, les Indigènes ramènent de la première<br />

3.000 pieds d'arbres qui sont immédiatement plantés. Cependant<br />

les communications étant difficiles, surtout pendant la mauvaise<br />

saison, on fait appel de plus en plus aux pépinières locales. Dès<br />

la campagne 1852-1853,<br />

celle d'Orléansville livre environ 15.000<br />

plants les plus divers d'arbres fruitiers, arbres d'agrément, pins<br />

d'Alep, cyprès, etc. Sans avoir la même importance, le péniten<br />

cier de Lalla Aouda, en une année, vend aux tribus, à des prix<br />

très modérés, 2.000 pieds d'arbres d'essences variées. Le cercle<br />

de Cherchel s'adresse de préférence à la pépinière de Miliana.<br />

Celle de Téniet-el-Had, créée en 1852, contient dès la première<br />

année plus de 20.000 plants de toutes espèces et,<br />

non contente<br />

de fournir ces plants, elle accompagne la vente des instructions<br />

les plus détaillées pour assurer la réussite des plantations.<br />

Cependant Alger joue toujours son rôle comme fournisseur des<br />

espèces les plus rares et on continue également à avoir recours<br />

aux ressources propres des tribus : en 1862, 30.000 figuiers pris<br />

chez les Indigènes de l'Ouarsenis sont répandus dans les Ouled-<br />

Kosseïr, tandis que près de 14.000 arbres divers cédés par les<br />

chefs sont plantés dans le cercle de Ténès (2).<br />

On peut, par quelques chiffres, apprécier l'importance de<br />

l'œuvre réalisée. 150.000 arbres fruitiers plantés en 1849 dans la<br />

(1) N 447, 1852, MilSana, Inspection. N 471, 1852, Miliana, janvier ; Or<br />

léansville, août ; Ténès, février. N 472, 1853, Téniet-el-Had, février. G. Or<br />

léansville 1" T. 1861.<br />

(2) Tableau des établissements français 1852-1854, p. 488. N 465, 1848,<br />

2" q. de novembre et 2" q. de décembre. N 447, 1852, Téniet-el-Had, Inspection.<br />

G : Orléansville 1" T. 1862 et 1" T. 1865 ; Ténès let T. 1862 ; Cherchel 4" T.<br />

1857, 1" T. 1862 ; Téniet 1" T. 1864.

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