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plan de son lot et cette exacte détermination territoriale, par
plans topographiques, constituait dans la région une grande
nouveauté. Comme nous l'avons dit, ces titres se firent attendre.
Au mois de septembre 1860, Chasseloup-Laubat, Ministre de
l'Algérie et des Colonies, à l'issue de la revue passée par l'Em
pereur sur le champ de manœuvres de Mustapha (Alger) déli
vra de sa propre main les titres de propriété qui concernaient
les Indigènes des Ouled-Kosseïr présents à la revue. Les autres
titres furent distribués à Orléansville, en avril 1862,
qui commandait la division, et Capifali,
par Yusuf,
chef du bureau arabe.
Celui-ci nous a laissé une relation de cette importante céré
monie :
« Le grand événement du. mois, écrit-il, a été la cérémonie
de la remise des titres de propriété aux Ouled-Kosseïr. Monsieur
le général commandant la division est entré le 9 avril dans la
subdivision d'Orléansville. Il a été reçu à la limite par le chef
du bureau arabe à la tête d'une escorte composée en grande
partie des cavaliers du goum des Ouled-Kosseïr. Le même jour,
il a visité un grand nombre de villages de nouvelle création
dans cette tribu, et, le soir, il a campé à Pontéba, où l'attendait
le commandant de la subdivision.
« Le 11 avril la cérémonie de la remise des titres a eu lieu
avec une grande pompe. Tous les chefs indigènes du cercle,
tous les chefs de tente des Ouled-Kosseïr, de fortes députations
des autres tribus et les goums du cercle avaient été rassemblés
sur l'emplacement du marché arabe pour y assister. Les habi
tants des 44 villages des Ouled-Kosseïr formaient autant de
groupes séparés ayant à leur tête chacun leurs chefs.
« Monsieur le général commandant la division a distribué
lui-même un certain nombre de titres par village. Se plaçant
ensuite au milieu des indigènes, il leur a adressé un discours
religieusement écouté et parfaitement compris, dans lequel il
a montré les avantages immenses que les Ouled-Kosseïr retire
raient de leur agglomération en villages et de la constitution
définitive de leurs propriétés. Traçant ensuite à grands traits
un tableau de l'état actuel de la société arabe et la comparant
à ce qu'elle était il y a quelques années, il a rappelé tout ce
que le gouvernement avait fait pour elle et tout ce qu'elle devait
à la bienveillante sollicitude du chef de l'Etat. Son discours s'est