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à servir de magasins à fourrages. On semble être sur la voie d'ui
important progrès (1) .
Mais comme toujours, lorsqu'il s'agit des Bureaux arabes
il y a ce que claironnent les rapports et ce qu'une analyse ui
peu attentive permet de découvrir. On signale, il est vrai, plui
d'un succès : dans l'Ouarsenis des troupeaux ne pouvant sortir
à cause d'un hiver rigoureux, résistent cependant, grâce aiu
fourrages conservés en meules; des réserves « abondantes t.
sont enregistrées à plusieurs reprises surtout dans les tribus
riveraines du Chélif. On voit aussi, sur le conseil du bureat
arabe, des djemaas mettre en adjudication des lots de fourrages
qu'achètent les Colons ou l'Armée; et l'espoir qu'avait Gandil
d'amener les Indigènes à exploiter eux-mêmes leurs prairies
paraît recevoir un commencement de réalisation, puisque dans
la région de Miliana, en 1872, on signale des fellahs qui livrent
des fourrages à l'Administration. On pourrait encore noter les
essais de prairies artificielles faits non seulement au péniten
cier de Lalla Aouda, mais aussi dans le cercle de Miliana où un
Colon, qui a cultivé la luzerne avec succès, accepte de se faire
le moniteur des Arabes (2) .
A cela, il faut apporter deux correctifs. D'abord il est cer
tain que les Indigènes étaient foncièrement hostiles à cette nou
veauté et qu'ils subirent une contrainte. A plusieurs reprises, il
est question d'ordres donnés ou d'action de l'autorité; encore en
1868, le chef du bureau arabe d'Orléansville écrit que « les indi
gènes ont été mis en demeure de faire des réserves de fourrages
et des ordres formels ont été donnés pour que les chefs mon
trent l'exemple » et, comme résultat, on annonce en 1869, que les
Arabes « commencent à se pénétrer » de l'utilité des réserves
de foin. Les chiffres malheureusement sont peu nombreux, mais
ceux que l'on nous donne et qui sont évidemment des maxima,
suffisent pour se faire une opinion : à Aïn-Méran, on signale
(1) G : Orléansville 2« T. 1857, 1" T. 1860, avril 1868, avril 1869 ; Ténés
2» 1" T. 1859 2°
; Miliana T. 1858 2« et T. 1868 ; Cherchel T. 1861 ; Téniet-el-
Had 2? T, 1859 et 3« T. 1872 - N 465, 1848, Miliana, 2» q. janvier -
Orléansville, mars.
N
470, 1851,
(2) G : Orléansville, 4« T. 1860, 1" T. 1869 ; Ténès 3e T. 1869 ; Miliana
2' T. 1868 et 3« T. 1872 ; Cherchel 2' T. 1860.