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Chaque bureau de cercle ou de
personnel peu nombreux si l'on
toire administré et la variété des
subdivision comportait un
considère l'étendue du terri
attributions. Pour ne prendre
qu'un exemple, le bureau très important de la subdivision
d'Orléansville comptait en 1852 : un chef d'escadron respon
sable du bureau, un lieutenant d'infanterie adjoint titulaire,
un sous-lieutenant d'infanterie adjoint, un sous-lieutenant de
spahis indigènes,
un officier de santé, un interprète, un cadi,
un khodja, deux secrétaires copistes, un chaouch, soit au total
11 personnes, et, comme troupes, 25 spahis et 8 mekhazenis (1).
La présence côte à côte de fonctionnaires français et de fonc
tionnaires indigènes traduisait le rôle de trait d'union entre
les deux populations que Bugeaud, dès le début,
au bureau arabe.
avait assigné
L'installation matérielle était aussi satisfaisante que pos
sible et l'on a souvent représenté le chef du bureau arabe ins
tallé dans son bordj comme le seigneur féodal dans son châ
teau-fort. A Orléansville, les bâtiments abritaient : les loge
ment des officiers, les salles de rapports, une bibliothèque (2),
une salle d'archives, une pharmacie, les écuries et les prisons.
Du bureau arabe dépendait également le dar ad diaf, hôtelle
rie gratuite, toujours ouverte, et qui hébergeait tous les Indi
gènes que leur service ou leurs affaires privées amenaient au
bureau arabe (3).
Tous les bureaux arabes que nous avons étudiés (Orléans-
ville, Ténès, Miliana, Cherchel, Téniet-el-Had) donnent l'im-
(1) N 447, 1852, Orléansville et Miliana, Inspections. Les mekhazenis
étaient les cavaliers faisant le service auprès des bureaux arabes. On les dé
signaient aussi, suivant les localités, sous les noms de deîra, kriéla, mekahelia.
asker.
On trouvait au bureau de la subdivision de Miliana à peu près le même
personnel qu'à Orléansville : 11 agents auxquels s'ajoutaient 15 spahis et 1
brigadier. Les bureaux des cercles disposaient d'un personnel sensiblement
moindre.
(2) Nous avons trouvé aux Archives Nationales (F. 80, 1713 F. Inspec
tion générale des bureaux arabes de 1852. Rapport d'ensemble du Gl Randon)
la liste des ouvrages déposés dès les premires années, dans les bibliothèques
des bureaux arabes. Ce sont des livres d'histoire, de géographie et de linguis
tique mais, fait extraordinaire Ibrsque l'on songe à ce que l'on exigea de ces
officiers, aucun traité sur l'art de bâtir, de cultiver ou de pratiquer l'élevage
Cette lacune n'est peut-être pas étrangère aux échecs que nous enregistre
rons.
(3) Rinn (26) Livre X, 1" chapitre.