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taient, pour les femmes, des colliers, des bagues, des boucles
d'oreilles en corne et en verroterie. Les colporteurs mzabites
arrivaient du Sud avec des étoffes de prix telles que burnous,
haïk,
à longue distance ayant ses assises hors de notre région (1).
tapis. Mais dans ce dernier cas c'était déjà le commerce
Avec l'extérieur.
Les échanges avec les régions voisines ou lointaines subi
rent des transformations très différentes suivant les courants
considérés.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les nomades
furent relativement peu affectés, du moins dans la période
envisagée. Sur les tribus du Sud estivant dans le Tell, l'action
des Bureaux arabes voulut être le moins pesante possible. Les
migrations se poursuivirent et on ne fit rien pour les entraver.
Au contraire, dans la plaine du Chélif, lorsque la récolte em
plissait les silos, l'arrivée des nomades était considérée comme
une bonne fortune pour le pays et Richard donne des ordres
sévères pour qu'on les reçoive avec les plus grands égards,
autant pour leur donner une haute idée de la justice de notre
domination que pour les inciter à nouer de bonnes relations
avec les populations du Tell. Pour certaines régions d'ailleurs,
comme celle de Téniet-el-Had, Arbaa et Ouled-Naïl étaient les
seuls acheteurs possibles des grains en excédent, car l'absence
de voies de communication empêchait l'exportation vers le
Nord. Les commerçants européens eux-mêmes, les représen
tants des maisons algéroises notamment, venaient attendre les
tribus dans le cercle de Miliana pour passer des marchés sur
la laine (2).
Cependant, bien que soucieuse de respecter les coutumes
des nomades, par le fait même qu'elle existait et qu'elle était
une administration, l'autorité militaire fut un agent de trans-
(1) G : Orléansville 4» T. 1S56 ; Miliana 1" et 2« T. 1862, 2e T. 1866, 3e T
1867 ; Cherchel 1" T. 1866.
(2) N 468, 1849, Orléansville 2» q. de septembre. N 471, 1852, Miliana,
mars. N 474, 1855, Téniet-el-Had, juin.