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une maison vaste, mais simple, avec seulement deux bastions
aux extrémités de la façade Est dans laquelle s'ouvrait la porte
d'entrée.
Dans l'Ouest du Tell algérois on ne trouve rien de compa
rable aux maisons de commandement que l'on rencontrait alors
en Oranie, dans la subdivision de Bel-Abbès par exemple, où
celle des Ouled-Ali-ben-Youd, sur la Mekerra, gardant un des
principaux débouchés par lesquels on communiquait avec le
Sahara, pouvait au besoin contenir une garnison d'une compa
gnie d'infanterie et d'un peloton de cavalerie.
Au total, il ne semble pas que ces maisons fortifiées aient
joué dans la colonisation indigène le rôle attractif qui devait
être le leur et cela s'explique sans doute par leur position d'un
accès souvent difficile. Elles furent essentiellement un moyen
de pacification (1).
IL —
LES
CONSTRUCTIONS D'UTILITE PUBLIQUE
Si les maisons de commandement furent imposées aux
Indigènes, il n'en fut pas de même des constructions d'utilité
publique comme bains maures fondouks, moulins, fontaines,
puits, etc.. Les ouvertures faites aux djemaas, lorsqu'il s'agit
d'entreprendre l'un de ces édifices, sont à peu près toujours bien
accueillies. Souvent même les Indigènes prennent l'initiative.
En 1848, la tribu des Attafs demande à s'imposer d'une somme
de six mille francs destinée à l'établissement d'un caravansé
rail et d'un moulin à eau pour lesquels elle fournira de plus la
pierre, la chaux, le petit bois, le sable, les transports et des ma
nœuvres. Les Braz et les Béni-Ferah veulent également s'impo
ser à raison de mille et de deux mille francs pour la construc-
(1) N 447, 448, 450 (années 1852, 1853, 1854), tableaux des travaux pu
blics ; N 443, lettre de Margueritte au colonel Rivet, directeur central des
affaires arabes, le 13 mai 1848 : Tableaux des établissements français 1852-
1854 et 1856-1858.