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L 108, C

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taire dans la réalisation de tout progrès et dans la marche régu<br />

lière du commandement » (1).<br />

L'affaire Doineau est l'occasion pour le ministère de la<br />

guerre de rappeler dans plusieurs notes que les Bureaux ara<br />

bes constituent « une sorte de service d'état-major », qu'ils doi<br />

vent « avoir, pour ainsi dire, la main sur le pouls des tribus »<br />

afin de renseigner l'autorité supérieure,<br />

mais qu'« on a soigneu<br />

sement évité de leur donner le rôle et les attributions d'un ser<br />

vice à part ayant une action propre sur les tribus », cette der<br />

nière phrase étant soulignée d'un gros trait afin de montrer<br />

que là se trouve l'idée maîtresse d'une étude de treize pages sur<br />

l'organisation des Bureaux arabes (2).<br />

En 1865, Napoléon III, dans sa lettre au Maréchal de Mac-<br />

Mahon sur la politique de la France en Algérie, insistait sur le<br />

fait que les Bureaux arabes n'étaient qu'un corps subalterne :<br />

« Les bureaux arabes, écrivait-il, ne sauraient être considérés<br />

comme une institution administrative ayant une action et une<br />

autorité propres. Les officiers qui les composent doivent tout<br />

à fait rentrer dans le commandement, mais il est essentiel que<br />

ce commandement au lieu de recevoir d'eux l'impulsion, soit<br />

capable de la leur imprimer. De cette manière les officiers des<br />

bureaux arabes ne seront que les officiers d'état-major du com<br />

mandement pour les affaires arabes. Leur rôle consiste à trans<br />

mettre aux populations les intentions, les conseils, les vues du-<br />

commandement » (3).<br />

Quant à la circulaire, de 1867, la charte des Bureaux ara<br />

bes, elle souligne dès le début le caractère subordonné des offi<br />

ciers des affaires indigènes : « Partout et à tous les degrés, les<br />

affaires arabes dépendent du commandant militaire qui, seul,<br />

a qualité pour signer les ordres et correspondre avec son chef<br />

immédiat', ses subordonnés et les différents services suivant les<br />

guerre, .<br />

(1) Décret du 11 juin 1850 et Rapport de Saint-Arnaud, ministre de la<br />

précédant le décret du 18 mars 1852 Ménerville (140) 160. N. 1676 :<br />

Projet d'organisation des bureaux arabes sous le nom de corps de gouverne<br />

ment arabe (5-7-1847). N. 442 : Note du capitaine Boissonnet, directeur des<br />

affaires arabes de la Province de Constantine (17-8-1847).<br />

(2) N 1713 F : note du ministère de la guerre du 28-8-1857 ; lettres du<br />

Ministre de la guerre au Maréchal Randon du 20 août et du 7 septembre 1857.<br />

(3) Napoléon III (84) 73.

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