19.09.2013 Views

L 108, C

L 108, C

L 108, C

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— — 201<br />

maine suffisant pour l'établissement de plusieurs villages. Le<br />

choix de la Terre d'El Kantara n'était toutefois pas exempt d'in<br />

convénients : peu de bois, peu de sources et surtout trop éloigné<br />

de Miliana. Or, comme l'écrivait le commandant de la subdi<br />

vision : « Une population chrétienne bien qu'arabe, ou plutôt<br />

parce qu'elle sera arabe, n'aura pas de bons offices à attendre<br />

de ses voisins musulmans. Son introduction dans le Chélif don<br />

nera infailliblement lieu à de nombreux commentaires de la<br />

part des Arabes; elle fera naître parmi eux des inquiétudes d'au<br />

tant plus vivaces et plus difficiles à combattre que l'élément<br />

religieux y jouera un grand rôle. L'administration de ces grou<br />

pes d'Arabes chrétiens rencontrera souvent des obstacles que<br />

Péloignement de ces groupes rendra plus graves et qui exigeront<br />

une surveillance active, laquelle, au moins dans le commence<br />

ment, aurait quelque peine à être exercée à une distance de<br />

plus de cinq à six lieues ». Pour des raisons dépassant le cadre<br />

de la plaine du Chélif, le projet n'eut d'ailleurs pas de suite (1).<br />

II. —<br />

LE<br />

CANTONNEMENT<br />

La question du cantonnement se posait depuis 1855. Répon<br />

dant à une circulaire de Randon du 2 juin de cette année, le<br />

chef du bureau arabe de Miliana, Bourgeret, formulait des pro<br />

positions précises. Il estimait qu'il fallait concéder 1.600 hecta<br />

res aux Abid, 1.500 aux Feraïlia (il écrit Fghailias), 500 aux<br />

Béni-Ferah et 40 seulement aux Ouzaghera. La part de ces der<br />

niers avait été réduite parce qu'ils possédaient en propre d'au<br />

tres terres et qu'une partie de celles qu'ils réclamaient étaient<br />

aux mains d'Indigènes qui y avaient déjà exécuté des<br />

travaux. Il devait rester à la colonisation environ 4.000 hectares<br />

(c'était avant la concession du bled Sahari)<br />

que l'on prendrait<br />

à Aïn-Defla, lieu où les terres sont de meilleure qualité, où un<br />

village serait le mieux placé et où seulement on rencontre de<br />

l'eaU en quantité suffisante.<br />

L'étude fut reprise en 1857 lorsque l'on décida de fonder<br />

un centre à Aïn-Defla (le futur . Duperré) La Terre d'El Kantara<br />

(1) Voir Yver, article cité.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!