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De même le khodja du capitaine se disculpe ainsi : « Je
ne suis pas un homme de grande tente; je ne suis qu'un simple
khodja. Le capitaine c'était notre sultan. Je faisais tout ce qu'il
me disait et je craignais de lui désobéir. »
Et un troisième accusé, cependant pillard endurci, répond
au président lui demandant s'il avait peur du capitaine : « Sans
doute. Le capitaine aurait pu me faire disparaître comme une
mouche. » (1).
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jusqulajjHa. exécutions sommaires;
confondu devant une telle puissance allant
on oublie les textes précé
demment cités et invoqués par les défenseurs des Bureaux
arabes. a
Mais cette autorfflé indéniable, et dont ils abusèrent parfois,
, les Bureaux arabes font-ils utilisée à poursuivre un but qui leur
'fut propre ? Ont-ils agi indépendamment de l'armée ? En par
ticulier ont-ils été'seuls à vouloir modifier les genres de vie des
III. —
LES BUREAUX ARABES, EXPRESSION DE L'ARMEE
Il faut tout d'abord se rappeler que les officiers des Bureaux
arabes étaient des soldats avant d'être des administrateurs. A
l'origine leur tâche consistait surtout à renseigner le comman
dement sur la valeur de l'ennemi et l'état du pays; à la tête des
goums, ils tentaient les coups de main les plus aventureux et
s'imposaient surtout par leurs qualités militaires. Pour repren
dre l'expression d'Azéma de Montgravier ils étaient « l'âme des
(1) Cité dans Delàyen '
(47) 211-227. On trouvera de multiples autres
exemples dans le Procès (123) surtout p. 53, 123, 140, 172. Dans le même sens
(124) 297.
Cette autorité était telle qu'aux yeux des Indigènes tous ceux qui
approchaient le chef du bureau arabe en étaient également investis. Le
chaouch du bureau arabe de Dra-el-Mizan (en Kabylie), se faisait craindre
des plus grands chefs et il commit de telles exactions qu'en 1867 l'officier res
ponsable du bureau arabe se suicida. (Voir les Débats au Corps Législatif du
15-7-1868, discours de Lanjuinais).