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L 108, C

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I. _<br />

AVANT<br />

La terre dont il s'agit,<br />

198-<br />

LE CANTONNEMENT<br />

située dans la partie occidentale de<br />

la plaine d'Affreville, sur les deux rives du Chélif,<br />

est couram<br />

ment désignée sous le nom de terre d'El Kantara parce qu'elle<br />

s'étendait à l'Est et à l'Ouest du seul pont qui enjambait l'oued<br />

dans cette région. On estimait,<br />

au début, sa superficie à 10.000<br />

ou 12.000 hectares, mais elle n'était en réalité que de 8.941 ha. 50.<br />

Elle dépendait non d'une seule tribu, mais de plusieurs,<br />

sans origine commune, et dont les deux principales, les Abid<br />

et les Feraïlia occupaient, la première, la partie occidentale et<br />

la seconde la partie orientale du territoire. Les Abid étaient<br />

originaires des environs de Boghar et les seconds appartenaient<br />

à des tribus du Sud . (1)<br />

On peut apprécier leur importance dans<br />

les années qui précédèrent immédiatement le cantonnement,<br />

sachant qu'ils labouraient les uns avec 75 charrues, les autres<br />

avec 70.<br />

A côté de ces deux tribus vivaient sur la Terre d'El Kantara<br />

deux groupes moins importants : les Béni Naghelan, fraction<br />

des Braz Béni-Boukni, établis à l'Ouest près des Abid et labou<br />

rant avec 30 charrues; les Ouzaghera, d'une tribu voisine d'ori<br />

gine berbère (futur douar Oued Ouaguenay) (2), usufruitiers,<br />

à l'Est des Feraïlia, de quelques champs qu'ils labouraient avec<br />

quatre ou cinq charrues.<br />

Par son emplacement, la Terre d'El Kantara contrôlait les<br />

relations dans cette partie de l'Algérie : d'une part grâce au<br />

pont, entre le Nord et le Sud; d'autre part entre l'Est et l'Ouest<br />

(1) Du moins pour les éléments prépondérants car pour former un ma<br />

khzen les Turcs faisaient appel aux gens d'origines les plus diverses. On trou<br />

vait dans les Abid des familles des Braz, des Sbihh (Sbéah ?), des Ouled-Kos<br />

seïr, des Béni-Ouazzan (à 30 km. au sud d'Orléansville) et même des Chou<br />

chaoua (de l'Ouarsenis), sans parler des nègres, peu nombreux, mais qui<br />

avaient dû jouer un rôle notable à en croire le nom de la tribu (abid = es<br />

claves). Quant aux Feraïlia, ils descendraient d'une tribu du Sud, les Ouled<br />

Saber, dont l'une des familles sous la conduite d'un nommé Fghoul serait ve<br />

nue s'établir chez les Ouled-Kosseïr : c'est de là que les Turcs auraient con<br />

duit les Béni-Fghoul (ou Feraïlia) à la terre d'El Kantara pour peupler cette<br />

contrée devenue déserte.<br />

(2) Carte à la fin de l'ouvrage (n° 75).

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