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LE CSIKÓS

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282 <strong>LE</strong> <strong>CSIKÓS</strong><br />

une odeur de sang, d'éther et d'opiats affectait son<br />

odorát.<br />

Peu á peu ses idées se précisérent, son regard<br />

distingua deux longues files de blessés étendus<br />

sur de lapaille fraiche. Aumilieu, des chirurgiens,<br />

des infirmiers, des femmes s'empressaient au soulagement<br />

de toutes ces souífrances. Sándor éprouva<br />

de vives douleufs. Une soif ardente dessécha sa<br />

bouche. La fievre imprima une sorté de tremblement<br />

á tout son corps, couvert de blessures douloureuses,<br />

mais sans gravité.<br />

Au bout d'un instant, le médecin en chef de<br />

l'ambulance vint á son chevet.<br />

— Restez calme, lui dit-il, vous serez bientőt<br />

guéri. Le cuir chevelu seul a été entamé. Quelques<br />

jours de repos vous délivreront de la fiévre. II sufíira<br />

de compresses pour cicatriser la plaie. Dans<br />

une vingtaine de jours au plus, vous pourrez<br />

reprendre votre service.<br />

A peine le ehirurgien fut-il parti, que le conv<br />

mandant du détachement arriva, suivi des fréres<br />

de Groix.<br />

— Gapitaine Falka, lui dit-il, je viens de signaler<br />

au gouvernement votre brillant fait d'armes, qui<br />

nous a valu la victoire. A Favenir, la garde du<br />

drapeau de votre régiment vous sera coníiée.<br />

Sándor fut si ému qu'il ne put prononcer une<br />

parole. II se contenta de presser, aussi énergiquement<br />

que sa faiblesse le lui permettait, la main que<br />

lui tendit son supérieur.<br />

Resté seul avec les douze, il s'informa de leur<br />

santé. N'étaient-ils pas blessés? La compagnie

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