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LE CSIKÓS

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<strong>LE</strong> BAISER 313<br />

— Depuis le moment oü le général Bem a pris,<br />

en Transylvanie, le commandement des troupes<br />

nationales.<br />

— Avez-vous au moins de leurs nouvelles?<br />

— Nous avons recu une lettre la semaine<br />

derniére; ils étaient alors au pays des Saxons<br />

Tous deux se portaient bien; mon íils a regu, parait-il,<br />

un coup de lance au front; mais sa blessure<br />

est légére : il n'est pas mérne entré á Tambulance.<br />

— Et vous, mon enfant, reverrez-vous avec<br />

plaisir votre pere et votre frére ?<br />

— Oui, madame, et aussi János, mon fiancé.<br />

— Ah! vous avez un fiancé? En ce cas,prenez<br />

cetté bourse; c'est mon cadeau de noce.<br />

— Madame la comtesse est trop bonne; mais<br />

je ne puis accepter. Nous ne faisons pas payer<br />

l'hospitalité.<br />

— Aussi, est-ce mon cadeau de noce, vous<br />

dis-je. Je vais quitter le pays. Nous ne nous reverrons<br />

peut-étre plus. Vous achéterez votre toilette<br />

de mariée en souvenir de moi.<br />

Au moment oü Irén posait sa bourse sur la table,<br />

une fanfaré lointaine retentit, qui s'approchait<br />

peu k peu en jouant la marche de Rákóczy. Get air<br />

inspiré, écho lointain des joies et des douleurs<br />

passées de la patrie, jeta un émoi enthousiaste<br />

tíans le coeur de tous les habitants du village. Les<br />

maisons se vidérent comme par enchantement.<br />

.Tous coururent sur le bord de la route pour saluer<br />

au pa^sage les soldats qui faisaient entendre<br />

Thymne guerrier.<br />

J8

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