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LE CSIKÓS

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LA FÉTE 367<br />

— Eljén Kossuth! répetent toutes les bouches.<br />

— N'oublions jamais, reprend Irén, celui qui ne<br />

désespére point de la patrie; ne désespérons pas<br />

nous-mémes et tenons-nous toujours préts á la<br />

défendre, á la venger et, s'il le faut, á périr avee<br />

elle!<br />

Ges quelques mots, prononcés d'une voíx vibrante,<br />

remuent profondément les cceurs. Des<br />

vivats frénétiques font trembler les feuilles des<br />

arbres. On s'approehe de la jeune femme, on se<br />

presse, on sollicite la faveur insigne de lui baiser<br />

la main. Pendant un quart d'heure, c'est un défilé<br />

continu des convives, beureux et flattés de rendre<br />

hommage á la comtesse patriote, qui a bravé tous<br />

les dangers pour la cause magyaré et uni son sort<br />

a un csikós, un enfant de la puszta, un des héros<br />

de la grandé famille populaire.<br />

Cela fait, Irén rentre dans la maison, précédée<br />

de la nourrice Orzsébet,qu'une curiosité irrésistible<br />

avait attirée au dehors, sur les pas de sa maitresse.<br />

Les invités remerciaient Sándor du plaisir qu'il<br />

leur avait procuré et chacutí se dirigeait, qui vers<br />

son cbeval, qui vers son char ou sa voiture, quand<br />

tout á coup, un cri strident de désespoir, parti de<br />

la chambre de la comtesse, glace tous les cceurs.<br />

Sándor en r.egoit une commotion inexpli^ife;<br />

il court anxieux et palpitant vers la chambre.<br />

Irén, les yeux hagards, lui designé du doigt le<br />

berceau vide de Zoltán et peut á peine articuler<br />

ces mots:

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