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LE CSIKÓS

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DANS LA PÉCHERÍE DE SZILAJ 395<br />

sión sur l'esprit de Péter, seul en ce moment dans<br />

la eour, que Tancien bandit se dirigea vers la<br />

chambre du maitre pour le prévenir.<br />

Mais Miklós, qui Tavait suivi, envahit la piéce<br />

en mérne temps que lui.<br />

Sándor était assis, la tété dans ses mains. Ses<br />

yeux sans regards fixaient le berceau vide de Zoltán,<br />

tandis qu'Irén gisait inanimée dans un fauteuil.<br />

En les frappant de son aile, la douleur avait<br />

affaissé les jeunes gens. Un cri de Miklós les tira<br />

de leur torpeur.<br />

— Sándor ! dit le bétyar, viens vite ! lls veulent<br />

prendre ton íils ! *<br />

— Mon fils ? répondirent á la fois le pere et la<br />

mere, oü est-il ?<br />

— Dans l'ile de Szilaj; maisdemain, sansdoute,<br />

il n'y sera plus. Aussi, faut-il se hátér, partir,<br />

voler, si vous voulez le disputer á ses ravisseurs.<br />

En quelques mots brefs, d'un accent ému, et<br />

sans fairé Taveu de sa faute, il exposa la situation.<br />

Sándor et Irén recouvrérent instantanément leur<br />

vivacité.<br />

Ordre fut donné de seller cinq chevaux et, les<br />

montures prétes, Sándor, Irén, Péter et un autre<br />

frére de Groix, guidés par Miklós, partirent avec<br />

la foudroyante rapidité d'un cyclone.<br />

Pendant toute la durée du trajet, personne ne<br />

souffla mot. Pour se rendre plus légers, les cavaliers<br />

retenaient leur respiration. Les chevaux euxmémes<br />

semblaient comprendre la gravité des circonstances.<br />

Tout en mesurant leurs pas l'un sur

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