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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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Le foie 651<br />

FIGURE 25. Pathogenèse de l’hépatotoxicité de l’acétaminophène. La plus grande partie du<br />

médicament mère est excrétée dans l’urine sous forme de sulfoconjugués et de glycuroconjugués,<br />

des conjugués in<strong>of</strong>fensifs; mais de 5 à 10 % sont métabolisés par l’intermédiaire des microsomes<br />

hépatiques du système P-450 en un métabolite intermédiaire toxique, la N-acétyl-p-benzoquinone<br />

imine (NAPQI); l’is<strong>of</strong>orme spécifique responsable de ce phénomène est le CYP 2E1, qui est<br />

également responsable de l’oxydation de l’éthanol. Normalement, la NAPQI est détoxiquée par<br />

conjugaison avec le glutathion hépatique et transformée en produits in<strong>of</strong>fensifs qui sont alors<br />

excrétés dans l’urine. En cas d’ingestion de doses toxiques d’acétaminophène toutefois, le<br />

mécanisme faisant intervenir le glutathion est dépassé et la NAPQI résiduelle se fixe de façon<br />

covalente aux protéines des hépatocytes, entraînant la destruction cellulaire par stress oxydatif et<br />

autres mécanismes pour l’instant mal compris.<br />

On notera que des effets toxiques sont plus probables en cas d’induction du CYP 2E1, étant donné<br />

que, dans cette situation, une plus grande quantité du médicament mère est métabolisée en<br />

métabolite intermédiaire, ou quand les taux de glutathion hépatique sont réduits (par exemple, en<br />

cas de troubles de la nutrition). Comme on observe ces deux situations chez les sujets<br />

alcooliques, ces derniers sont plus sensibles aux effets hépatotoxiques de l’acétaminophène.<br />

d’empirer avec le retrait du médicament, mais toute fibrose concomitante<br />

est irréversible.<br />

Le médecin ne peut connaître tous les médicaments capables de léser le<br />

foie. Le mieux qu’il puisse faire est d’être conscient du risque, de comprendre<br />

les grands types de lésions possibles et de savoir quels sont les agents le plus<br />

souvent responsables de chacun. Le tableau 32 fournit une classification<br />

arbitraire et des exemples de lésions hépatiques médicamenteuses. Quelquesuns<br />

des principaux exemples sont décrits plus loin.<br />

10.1 Lésion hépatocellulaire aiguë<br />

Il existe au moins deux formes distinctes de lésion hépatocellulaire aiguë,<br />

toutes deux présentant des caractéristiques cliniques et biochimiques de<br />

destruction aiguë des cellules hépatiques.

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