Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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TABLEAU 31. Différences entre hépatite virale et hépatite alcoolique<br />
Hépatite virale Hépatite alcoolique<br />
Antécédents Facteurs de risque Forte consommation d’alcool<br />
Le foie 635<br />
Examen Légère hépatomégalie, stigmates Hépatomégalie modérée à marquée,<br />
physique extrahépatiques non dominants stigmates développés<br />
Analyses de ASAT variable ASAT < 300<br />
laboratoire ALAT habituellement > ASAT (souvent ASAT/ ALAT ≥ 2)<br />
Biopsie Cellules mononucléaires Cellules polynucléaires<br />
hépatique Espaces portes centrés Espaces portes péricentraux, diffus<br />
Cellules « en verre dépoli » (VHB) Corps hyalins de Mallory<br />
Colorations spéciales (VHB) Stéatose macrovésiculaire<br />
Stéatose, surtout VHC<br />
analyses de laboratoire révèlent une diminution de l’albumine sérique, une<br />
hypergammaglobulinémie accompagnée d’une forte élévation des IgG, de la<br />
présence d’anticorps antinucléaires (AAN) et anti-muscle lisse. C’est le<br />
tableau de l’hépatite auto-immune classique (ou de type 1). L’hépatite autoimmune<br />
de type 2 est caractérisée par l’absence d’anticorps anti-muscle lisse<br />
et par la présence d’anticorps anti-microsomes de foie et de rein (anti-MFR).<br />
Une biopsie hépatique est essentielle pour établir le diagnostic et déterminer<br />
la sévérité des deux types d’hépatite auto-immune, ainsi que pour écarter<br />
d’autres hépatopathies. On note une cirrhose chez plus de 50 % des hépatites<br />
auto-immunes à la biopsie initiale.<br />
Le traitement commence par l’administration de corticostéroïdes à forte<br />
dose (40 à 60 mg/jour de prednisone) pendant quatre à six semaines. La dose<br />
est ensuite réduite progressivement jusqu’à la valeur d’entretien (par exemple,<br />
5 à 10 mg/jour), suffisante pour maintenir les enzymes hépatiques dans un<br />
intervalle normal. Souvent, on utilise l’azathioprine pour son effet d’épargne<br />
des stéroïdes, soit en l’administrant d’emblée avec les stéroïdes, soit en<br />
l’ajoutant plus tard au traitement. Après l’arrêt du traitement, la plupart des<br />
patients récidivent, ce qui oblige à réinstaurer le traitement. Le but du traitement<br />
est de maintenir la maladie sous contrôle avec la dose de médicament la<br />
plus faible possible. Une hépatite auto-immune non traitée évolue rapidement<br />
vers la cirrhose (en 3 à 5 ans). Bien que les corticostéroïdes ne puissent pas<br />
prévenir la cirrhose, ils ont un effet clairement salvateur dans cette affection<br />
autrement fatale. Un ajustement soigneux du traitement permet de stabiliser<br />
l’affection chez la plupart des patients pendant des années. Pour les autres<br />
patients, la minorité, la greffe de foie est très efficace.