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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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Le foie 701<br />

un examen neurologique complets, sont les outils les plus importants pour<br />

diagnostiquer l’EH et la distinguer des autres causes de maladie neurologique<br />

et d’encéphalopathie. La présence d’un astérixis est utile, mais n’est pas suffisant<br />

pour établir le diagnostic d’EH. Les tests sanguins aident à vérifier la présence<br />

et la gravité de l’hépatopathie et permettent d’écarter d’autres causes<br />

d’encéphalopathie telles que l’insuffisance rénale, l’hypoxie, rétention de CO 2<br />

et le surdosage de médicaments. Les tests sanguins sont également utiles pour<br />

identifier les facteurs déclencheurs d’EH, telle que l’hypoglycémie,<br />

l’azotémie, le déséquilibre des électrolytes et l’infection. On observe souvent<br />

une concentration sérique élevée d’ammoniac, qui est mal corrélée avec le<br />

degré d’encéphalopathie et qui peut être normale dans une proportion des cas<br />

pouvant atteindre 10 %. Les études par ponction lombaire et par imagerie<br />

cérébrale (tomodensitométrie ou IRM) peuvent être nécessaires pour écarter<br />

d’autres pathologies du système nerveux central. Le liquide céphalo-rachidien<br />

est habituellement normal et peut présenter une augmentation des protéines et<br />

du GABA. L’EEG révèle, essentiellement dans les zones frontales, une activité<br />

lente triphasique qui, bien que très sensible et caractéristique de l’EH, n’est<br />

pas spécifique à cette affection. Chez les patients présentant des symptômes<br />

cliniques d’EH, les tests neuropsychiatriques ne sont pas nécessaires, mais<br />

peuvent se révéler utiles pour établir un diagnostic d’EH légère. On peut<br />

recourir à un test d’évaluation psychométrique de l’encéphalopathie hépatique<br />

qui comprend une batterie de cinq tests papier-crayon : un de traçage de<br />

lignes, un de symboles numériques, un de série de points et deux de relations<br />

entre nombres.<br />

L’encéphalopathie hépatique déclenchée par une insuffisance hépatique<br />

aiguë s’accompagne habituellement d’un œdème cérébral et d’un pronostic<br />

mauvais. À moins que le foie ne montre des signes de rétablissement spontané,<br />

on doit envisager pour ces patients une greffe de foie orthotopique. Les<br />

patients présentant une encéphalopathie de grade 3 ou 4 sont habituellement<br />

traités en soins intensifs, car l’encéphalopathie s’accompagne souvent d’une<br />

défaillance polyviscérale. Le traitement peut faire intervenir la ventilation<br />

élective, la perfusion de mannitol et la surveillance de la pression intracrânienne.<br />

Pour favoriser le rétablissement et éviter les complications chez ces patients<br />

déroutés et souvent comateux, il est important d’assurer des soins médicaux<br />

et infirmiers méticuleux.<br />

L’EH frappe en général des patients atteints d’une hépatopathie chronique et<br />

elle est déclenchée par un événement cliniquement manifeste ou par la création<br />

spontanée ou chirurgicale d’une dérivation porto-systémique (tableau 48).<br />

L’aspect le plus important du traitement est la reconnaissance et le traitement<br />

rapide de ces facteurs déclenchants. Parmi les facteurs exogènes, il faut citer<br />

l’augmentation des protéines alimentaires, la constipation, l’administration de

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