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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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688 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

Au plan clinique, le premier signe d’ascite est un gain de poids. Il est difficile<br />

de déceler cliniquement le liquide péritonéal lorsque le volume est < 2 L<br />

et l’échographie est utile de ce point de vue en permettant de déceler les<br />

petites quantités d’ascite. L’abdomen est distendu, souvent avec gonflement<br />

des flancs. Les flancs gonflés et leur matité à l’auscultation sont les signes<br />

physiques les plus sensibles de la présence d’une ascite, alors que la production<br />

d’une onde fluide ou la confirmation d’une matité variable sont les plus<br />

spécifiques. L’ascite et l’augmentation de la pression intra-abdominale<br />

peuvent se traduire par des complications, par exemple une hernie ombilicale.<br />

On observe un œdème du scrotum et des jambes lorsque la rétention hydrique<br />

est importante. Un épanchement pleural peut accompagner l’ascite,<br />

habituellement du côté droit. Ce phénomène est dû à la présence d’un défaut<br />

du diaphragme qui permet au liquide ascitique de passer dans la cavité pleurale.<br />

Occasionnellement, seul l’épanchement pleural est présent, sans ascite. Certains<br />

patients présentent également des signes et symptômes de circulation<br />

hyperdynamique (hypotension générale, tachycardie au repos et chaleur<br />

périphérique), ainsi que des signes d’hypertension portale, par exemple la<br />

présence de veines distendues dans la paroi abdominale irradiant au nombril.<br />

On peut observer d’autres complications de la cirrhose, tels l’ictère et la fonte<br />

musculaire, qui peuvent être très importants.<br />

L’examen du liquide ascitique par ponction exploratrice devrait avoir lieu<br />

dès les premières manifestations ou en cas d’altération de l’état clinique du<br />

patient, par exemple une augmentation soudaine de la quantité de liquide<br />

ascitique, une aggravation de l’encéphalopathie, une douleur abdominale ou<br />

une fièvre, pour écarter d’autres complications telles que la péritonite bactérienne<br />

spontanée (PBS), le carcinome hépatocellulaire ou d’autres causes non<br />

cirrhotiques d’ascite (tableau 43). L’analyse du liquide ascitique devrait comprendre<br />

le nombre total des polymorphonucléaires (PMN) et les concentrations<br />

de protéines et d’albumine, ainsi que des cultures. Ajouter exactement 10 mL<br />

de liquide ascitique directement dans des flacons d’hémoculture au chevet du<br />

malade. On peut de cette manière faire passer le rendement diagnostique de<br />

50 % à plus de 80 % lorsque le nombre de PMN est > 250 cellules/µL, ce qui<br />

permet d’établir le diagnostic de PBS. Le tableau 44 montre les variantes de PBS.<br />

Un gradient d’albumine entre sérum et liquide ascitique (GASA) > 11 g/L<br />

permet de prédire une ascite cirrhotique avec une exactitude > 97 %. De<br />

même, un GASA < 11 g/L permet d’exclure l’hypertension portale comme<br />

cause de l’ascite avec une exactitude > 97 %. Une forte concentration de<br />

protéines peut indiquer une insuffisance cardiaque congestive ou un syndrome<br />

de Budd-Chiari et on peut l’observer en cas d’ascite pancréatique. Une faible<br />

concentration de protéines dans l’ascite (< 10 g/L) expose le patient cirrhotique<br />

à un risque accru de PBS. Pour déceler l’ascite, on peut utiliser soit une

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