Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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634 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />
Le diagnostic est déterminé par la recherche d’anticorps anti-VHD dans le<br />
sérum des patients porteurs de VHB qui présentent des facteurs de risque d’infection<br />
par le VHD. On peut aussi mesurer l’antigène VHD et l’ARN du VHD<br />
dans le sérum ou dans le foie, mais le nombre des laboratoires ayant cette<br />
capacité est limité. En Amérique du Nord, ce virus est le plus souvent transmis<br />
par l’usage des drogues injectables et peut-être même par la voie sexuelle.<br />
On a signalé dans les pays méditerranéens une transmission intrafamiliale. Le<br />
traitement des infections par le VHD par interféron s’est révélé décevant. De<br />
même, la lamivudine, seule ou en association avec un interféron, s’est montrée<br />
inefficace, bien que l’expérience de ce traitement soit encore limitée. Étant<br />
donné que le VHD dépend du VHB, la vaccination contre le VHB permet<br />
d’éviter les infections par le VHD.<br />
7.2 Hépatite chronique médicamenteuse<br />
Un grand nombre de médicaments peuvent causer une hépatite chronique. La<br />
décision d’arrêter le médicament en cause dépend jusqu’à un certain point de<br />
ce qu’on sait du médicament, s’il cause simplement des anomalies enzymatiques<br />
légères et persistantes ou s’il provoque un dysfonctionnement hépatique<br />
accompagné d’anomalies histologiques graves. Dans les cas graves, il peut en<br />
résulter une fibrose, une cirrhose et la mort par insuffisance hépatique ou par<br />
complications d’une hypertension portale. Voici des exemples de médicaments<br />
capables de causer une hépatite chronique pouvant évoluer en insuffisance<br />
hépatique et hypertension portale : oxyphénisatine, isoniazide, nitr<strong>of</strong>urantoïne,<br />
alpha méthyldopa et dantroléne. Toutefois, si un médicament est essentiel à la<br />
santé du patient et s’il n’existe aucun autre agent non apparenté qu’on puisse<br />
lui substituer, il est raisonnable de continuer le traitement, sous surveillance<br />
clinique étroite, à condition que les anomalies enzymatiques soient légères et<br />
ne s’accompagnent ni de symptômes ni de perturbations fonctionnelles (c’est-àdire<br />
que la bilirubine sérique, l’albumine sérique et l’INR/TP restent normaux).<br />
Une biopsie hépatique peut être utile pour déterminer la gravité de la lésion.<br />
7.3 Hépatite auto-immune<br />
L’hépatite auto-immune est un trouble hépatique à médiation immunologique<br />
qui affecte surtout des femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux<br />
de maladie auto-immune. Son étiologie est inconnue. Le début peut être<br />
insidieux ou aigu. Elle peut se présenter comme une insuffisance hépatique<br />
soudaine, une hépatite chronique ou une cirrhose inactive. Les patients se<br />
plaignent le plus souvent de fatigue, d’aménorrhée, de symptômes associés<br />
à une rhumatologie concomitante, telle l’arthrite, ou à une maladie de la<br />
thyroïde. Physiquement, on peut observer un ictère (dans les cas sévères), des<br />
angiomes stellaires, un érythème palmaire ou une hépato-splénomégalie. Les