29.06.2013 Views

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

680 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

aussi causer un saignement vif, habituellement on observe plutôt un suintement<br />

sanguin peu abondant, se traduisant surtout par un méléna ou par une<br />

anémie ferriprive.<br />

14.4 Traitement<br />

Le traitement d’un épisode hémorragique aigu comprend des mesures<br />

générales de réanimation, telles que le remplissage vasculaire et la transfusion<br />

sanguine, et des mesures particulières d’arrêt de l’hémorragie. On utilise pour<br />

cela divers moyens pharmacologiques, mécaniques et chirurgicaux,<br />

habituellement dans cet ordre. Les vasoconstricteurs administrés pour arrêter<br />

l’hémorragie sont la vasopressine et la somatostatine, ou leurs analogues à<br />

action plus longue, comme la terlipressine et l’octréotide. La perfusion de<br />

vasopressine provoque une constriction artériolaire et veineuse généralisée, ce<br />

qui entraîne une diminution du débit de la veine porte, donc de la pression, et<br />

l’arrêt, au moins temporaire, de l’hémorragie dans 60 à 90 % des cas. Toutefois,<br />

la vasoconstriction généralisée peut aussi, rarement, produire une<br />

ischémie vasculaire périphérique, une ischémie ou un infarctus myocardique<br />

et des lésions des tubules rénaux. La terlipressine semble avoir notablement<br />

moins de ces effets indésirables et a largement supplanté la vasopressine dans<br />

le traitement des hémorragies variqueuses aiguës.<br />

L’octréotide, dont la durée d’action est supérieure à celle de la somatostatine,<br />

est, du point de vue logistique, plus facile à administrer que la somatostatine et<br />

est donc plus en demande. Contrairement à la vasopressine et à la terlipressine,<br />

le mécanisme d’action exact de la somatostatine et de l’octréotide demeure<br />

incertain. Ces médicaments suppriment probablement la libération d’hormones<br />

vasodilatatrices, tels les glucagons, produisant un effet vasoconstricteur net.<br />

Les effets secondaires sont relativement rares et leur fréquence globale similaire<br />

à celle de la terlipressine. Objectivement parlant, la terlipressine et l’octréotide /<br />

la somatostatine sont probablement d’efficacité égale, avec les mêmes effets<br />

secondaires, de sorte qu’il est difficile d’en recommander un au détriment des<br />

autres. Quel que soit le médicament utilisé, on recommande en général de<br />

continuer le traitement pendant 72 heures et 6 à 12 heures au moins après l’arrêt<br />

de l’hémorragie initiale, pour éviter une reprise rapide de l’hémorragie.<br />

Parmi les moyens mécaniques de traitement, citons l’hémostase compressive<br />

par sonde à ballonnet. La sonde de Sengstaken-Blakemore est munie de<br />

deux ballonnets, un ballonnet œsophagien et un petit ballonnet gastrique. La<br />

sonde de Linton-Nachlas, munie d’un seul gros ballonnet gastrique, est<br />

attachée à un petit poids afin d’étancher le flot de sang variqueux en direction<br />

céphalique. L’emploi de ces deux types de sondes s’accompagne d’un taux<br />

considérable de complications (15 %), surtout par manque d’expérience. Les<br />

complications les plus courantes de l’utilisation d’une sonde à ballonnet

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!