29.06.2013 Views

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Le foie 733<br />

et l’ictère est rare. La biopsie hépatique, rarement nécessaire en raison des<br />

manifestations caractéristiques, donne des résultats non spécifiques, en particulier<br />

de stéatose. Le traitement, de soutien, vise à soulager les vomissements<br />

et à corriger toute anomalie hydro-électrolytique. Les issues sont excellentes<br />

pour la mère et le fœtus.<br />

20.4.2 CHOLESTASE GRAVIDIQUE<br />

La cholestase gravidique représente 20 à 25 % des cas d’ictère durant la<br />

grossesse. Son étiologie est inconnue. Il existe une nette prédisposition génétique,<br />

se transmettant probablement sur le mode autosomique dominant, à<br />

cette maladie dont la fréquence est plus élevée chez les femmes d’ascendance<br />

scandinave ou chilienne. La cholestase est probablement une réponse<br />

exagérée du foie à l’augmentation normale des œstrogènes endogènes durant<br />

la grossesse. L’augmentation de sensibilité des femmes affectées et de leur<br />

parenté (y compris les hommes) aux effets cholestatiques des œstrogènes<br />

exogènes renforce cette théorie. On est identifié récemment des effets spécifiques<br />

sur le transport hépatique chez des femmes qui, par la suite, ont présenté<br />

une cholestase durant une grossesse.<br />

Un prurit débutant à la fin du deuxième trimestre ou au troisième trimestre<br />

est la marque caractéristique de la cholestase gravidique. Le prurit est très<br />

intense la nuit et affecte particulièrement la paume des mains et la plante des<br />

pieds. Il est suivi d’un ictère chez la moitié des patientes. Parmi les autres<br />

manifestations cholestatiques, citons les urines foncées et, occasionnellement,<br />

les selles acholiques (décolorées). Par ailleurs, les femmes se sentent<br />

généralement bien, sans nausées, vomissements ni douleurs abdominales. Les<br />

tests de laboratoire révèlent une élévation de la phosphatase alcaline sérique,<br />

des acides biliaires et du cholestérol, mais la GGT est souvent normale ou<br />

légèrement élevée. Les aminotransférases (ASAT, ALAT) sont habituellement<br />

peu élevés, mais peuvent approcher 1 000 UI/L, rendant occasionnellement<br />

difficile la distinction avec l’hépatite aiguë. L’évaluation de la femme enceinte<br />

présentant une cholestase nécessite d’exclure au préalable d’autres causes<br />

d’ictère et de prurit, en particulier l’hépatite virale, la cirrhose biliaire primitive<br />

(qui peut être révélée par l’état œstrogénique) et une maladie des voies<br />

biliaires, par les examens de laboratoire et d’imagerie appropriées.<br />

L’échographie et la cholangiographie sont normales. Une biopsie hépatique est<br />

rarement nécessaire, ne révélant qu’une cholestase simple, sans inflammation.<br />

Bien qu’il s’agisse d’une affection bénigne pour la mère (à part l’inexorable<br />

prurit), la cholestase gravidique s’accompagne d’une augmentation du risque de<br />

résorption du fœtus et de prématurité. Le traitement est surtout symptomatique.<br />

L’acide ursodésoxycholique à la dose de 13 à 15 mg/kg/jour semble améliorer la<br />

biochimie hépatique, les symptômes et l’issue fœtale. Les agents liant les sels

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!