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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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576 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

secondes le temps témoin, thrombocytopénie grave (< 70 000/mL), ascite<br />

marquée et obstruction biliaire importante. En cas de coagulopathie ou d’ascite<br />

volumineuse, on peut adopter l’abord transjugulaire avec une innocuité relative.<br />

La biopsie de certaines lésions hépatiques peut se faire sous guidage<br />

échographique ou tomodensitométrique. On peut aussi adopter ce type de<br />

guidage pour le prélèvement systématique de carottes biopsiques; cela se fait<br />

d’ailleurs de plus en plus car cette technique minimise les risques inhérents à<br />

la biopsie.<br />

2.3 Approche clinique<br />

Face à une hépatopathie connue ou soupçonnée, le médecin doit essayer de<br />

répondre à un certain nombre de questions essentielles : 1) L’affection est-elle<br />

aiguë ou chronique? 2) S’agit-il d’un problème hépatocellulaire primitif<br />

(hépatite, par exemple), d’un trouble de la sécrétion hépato-biliaire<br />

(cholestase) ou d’un problème vasculaire (hypertension portale)? 3) Si c’est<br />

un problème hépatocellulaire, l’agent responsable est-il l’alcool, un virus, un<br />

médicament? Si le problème est cholestatique, est-il intrahépatique ou<br />

attribuable à une obstruction biliaire mécanique? Si c’est un problème vasculaire,<br />

est-il dû à une cirrhose ou a-t-il une cause moins fréquente? 4) Serait-ce un<br />

trouble général affectant le foie, plutôt qu’un problème hépatique primitif?<br />

5) Y a-t-il des complications qui requièrent un traitement spécifique? C’est au<br />

chevet du malade que le médecin peut se poser ces questions (et d’autres questions<br />

pertinentes) et exercer son jugement avec l’aide de tests accessoires.<br />

D’une manière générale, l’anamnèse détaillée et l’examen physique complet<br />

sont les outils de diagnostic les plus importants. Les tests de laboratoire,<br />

l’imagerie médicale et la biopsie hépatique sont utiles, et parfois indispensables,<br />

au diagnostic, mais dans la plupart des cas, c’est la perspicacité<br />

clinique du médecin qui fournit les renseignements diagnostiques les plus<br />

importants. En outre, il doit utiliser son jugement clinique pour choisir les<br />

tests complémentaires et en interpréter les résultats. Les erreurs de diagnostic<br />

sont dues le plus souvent à une anamnèse insuffisante, à un examen physique<br />

incomplet ou à une confiance excessive dans les tests.<br />

L’évaluation clinique devrait souligner les aspects ci-dessus. Il convient de<br />

poser des questions sur la consommation d’alcool, sur les médicaments<br />

(d’ordonnance, en vente libre ou à base de plantes médicinales), sur les<br />

drogues illicites et sur les facteurs épidémiologiques pertinents pour l’hépatite<br />

virale, en particulier si on soupçonne une lésion hépatocellulaire. En outre, la<br />

recherche d’une maladie générale est souvent nécessaire. On peut aussi<br />

obtenir des informations sur les antécédents familiaux de patients présentant<br />

certaines maladies métaboliques, telles la maladie de Wilson, la carence en<br />

1-antitrypsine ou l’hémochromatose. Si on soupçonne un trouble cholestatique,

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