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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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586 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

l’origine hépatique est confirmée et si l’élévation se maintient au cours du<br />

temps, il est justifié de rechercher une cholestase chronique ou une<br />

hépatopathie infiltrante chronique. Il convient d’envisager d’abord une<br />

obstruction partielle des canaux biliaires ou la présence de tumeurs hépatiques<br />

primitives ou métastatiques. L’échographie abdominale fait alors partie de<br />

l’évaluation initiale du patient présentant une cholestase. Elle permet d’évaluer<br />

l’existence d’une dilatation canalaire biliaire ou de tumeurs hépatiques. La<br />

présence d’anticorps antimitochondriaux (AAM) est un signe quasi<br />

pathogneumonique de cirrhose biliaire primitive. La cholangite auto-immune<br />

est une variante de la cirrhose biliaire primitive, caractérisée par la présence<br />

d’anticorps antinucléaires au lieu d’AAM.<br />

Si le test sérologique des AAM est négatif et si l’échographie ne révèle<br />

aucune anomalie, il convient de procéder à une biopsie hépatique et/ou à une<br />

imagerie des voies biliaires chez les patients présentant une cholestase (c’està-dire<br />

une phosphatase alcaline plus du double de la limite supérieure de la<br />

normale). L’imagerie biliaire utilisant la cholangiographie endoscopique<br />

rétrograde ou la cholangio-pancréatographie à résonance magnétique permet<br />

d’identifier les cas de cholangite sclérosante, alors qu’une biopsie hépatique<br />

peut diagnostiquer une sarcoïdose, une hépatite granulomateuse ou une<br />

ductopénie idiopathique. La ductopénie idiopathique est une hépatopathie<br />

cholestatique chronique d’origine inconnue, caractérisée par la disparition<br />

progressive des canaux biliaires interobulaires. En présence d’une cholestase<br />

légère (phosphatase alcaline plus du double de la limite supérieure de la<br />

normale) chez un patient asymptomatique dont l’échographie est normale, on<br />

recommande la mise en observation seule.<br />

3.3 Résumé<br />

Il est fréquent de rencontrer des taux élevés d’aminotransférases sériques lors<br />

d’un dépistage systématique. La première chose à faire lorsque le patient est<br />

asymptomatique est de répéter le test pour confirmer que les aminotransférases<br />

sériques sont élevées. Si l’élévation persiste, il y a lieu de poursuivre l’investigation.<br />

Il est pratique de faire la distinction entre les élévations des aminotransférases<br />

avec cholestase et sans cholestase (c’est-à-dire une phosphatase alcaline<br />

supérieure ou inférieure au double de la limite supérieure de la normale), car le<br />

diagnostic différentiel est différent. Les maladies musculaires constituent la<br />

principale cause non hépatique d’élévation des aminotransférases. Parmi les<br />

causes hépatiques sans cholestase, citons l’hépatite B et l’hépatite C,<br />

l’alcoolisme, la stéato-hépatite non alcoolique, les drogues, toxines et produits<br />

à base de plantes médicinales, l’hépatite auto-immune, l’hémochromatose, le<br />

déficit en 1-antitrypsine, la maladie de Wilson, la maladie cœliaque, les troubles<br />

de la thyroïde, la maladie d’Addison et la maladie de Cushing. Les causes

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