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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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642 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

corticostéroïde (40 mg/jour pendant quatre semaines, suivie d’une réduction<br />

progressive). Selon de récentes méta-analyses groupant 13 études randomisées<br />

et contrôlées, les stéroïdes ont des avantages notables pour les patients souffrant<br />

d’hépatite alcoolique grave compliquée d’encéphalopathie. On observe une<br />

réduction de la mortalité à court terme dans 50 % des cas d’hépatite alcoolique<br />

grave. Une fonction discriminante (score de Maddrey) > 32 indique un<br />

pronostic sombre et une réponse favorable à la corticothérapie. Fonction<br />

discriminante = 4,6 x [temps de prothrombine - temps de prothrombine témoin]<br />

(en secondes) + bilirubine sérique (en µmol/L) / 17. On a utilisé le propylthiouracile<br />

pour freiner l’hypermétabolisme hépatique de l’hépatite<br />

alcoolique. C’est ainsi que, lors d’une étude de longue durée, randomisée et<br />

contrôlée, on a noté une réduction notable du taux de mortalité à deux ans<br />

chez des patients continuant de boire modérément, alors que les patients ayant<br />

renoncé totalement à l’alcool ne retiraient aucun avantage de l’abstinence.<br />

Toutefois, aucun autre investigateur n’a réussi à reproduire ces résultats<br />

favorables. Par conséquent, les éléments de preuve dont on dispose actuellement<br />

ne permettent pas d’appuyer l’administration systématique de propylthiouracile<br />

en cas d’hépatite alcoolique aiguë. On a aussi essayé la testostérone et des<br />

stéroïdes androgènes anaboliques, avec des résultats contradictoires. On a<br />

administré des suppléments d’acides aminés par voie intraveineuse à des<br />

patients présentant une carence sévère en protéines, avec un succès variable.<br />

On privilégie les suppléments oraux si le patient peut tolérer d’être alimenté.<br />

L’infliximab, anticorps anti-TNF- (facteur de nécrose tumorale alpha),<br />

pourrait théoriquement réduire le processus inflammatoire de l’hépatite<br />

alcoolique. Deux études récentes ont montré que les patients ayant une<br />

hépatite alcoolique qui sont traités par l’infliximab présentent davantage<br />

de complications infectieuses. L’insuline et le glucagon sont deux agents<br />

hépatotrophiques. Leur utilisation en cas d’hépatite alcoolique pourrait,<br />

théoriquement, améliorer la régénération hépatique. Toutefois, on a noté des<br />

complications et des décès dus à une hypoglycémie chez des patients traités<br />

par ces deux agents. Ceux-ci ne peuvent donc être utilisés que dans le cadre<br />

d’une étude clinique. On a montré, lors d’une étude, que la pentoxifylline,<br />

agent anti-inflammatoire ayant des propriétés anti-TNF-, réduisait l’incidence<br />

de syndrome hépato-rénal de type 1 d’apparition récente et la mortalité<br />

à un mois. La pentoxifylline est un agent sécuritaire et peu coûteux, qui pourrait<br />

être utilisé malgré l’absence d’étude de confirmation.<br />

Il convient d’évaluer les patients qui sont aussi infectés par le VHB ou le<br />

VHC pour déterminer la pertinence d’un traitement antiviral. Une hépatite<br />

virale non traitée peut certainement accélérer le processus fibrotique de la<br />

cirrhose alcoolique. On a essayé, sans grand succès, la colchicine comme<br />

antifibrotique pour réduire l’importance de la cirrhose et, par la suite, la

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