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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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698 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

peut aboutir à l’apparition d’une résistance aux antibiotiques. Toutefois, dans<br />

certains contextes, par exemple celui des patients présentant un ictère notable<br />

ou une ascite à faible concentration de protéines, il peut être prudent d’envisager<br />

une prophylaxie de la PBS primitive. Malgré la réduction des taux de récidive<br />

de PBS grâce aux antibiotiques prophylactiques, on n’a décelé aucune<br />

diminution de la mortalité. Pour tous les patients ayant subi une épisode de<br />

PBS, il convient d’envisager une greffe de foie.<br />

16. ENCÉPHALOPATHIE HÉPATIQUE / L.J. Worobetz<br />

L’encéphalopathie hépatique (EH), connue également sous le nom<br />

d’encéphalopathie porto-systémique, est une affection neuropsychiatrique<br />

complexe, potentiellement réversible, résultant d’une insuffisance hépatique<br />

aiguë ou chronique.<br />

La présentation clinique d’une EH est variable. Les patients atteints de cette<br />

maladie présentent habituellement des signes d’hépatopathie chronique avancée,<br />

accompagnés des stigmates physiques et biochimiques d’un dysfonctionnement<br />

hépatique grave. L’examen physique peut révéler une fonte musculaire, un<br />

ictère, une ascite, un œdème et un angiome stellaire. On peut aussi noter un<br />

fœtor hepaticus, odeur douceâtre due aux mercaptans présents dans l’haleine<br />

des patients atteints d’EH. Ces signes physiques d’hépatopathie chronique<br />

peuvent être absents chez les patients atteints d’insuffisance hépatique fulminante<br />

et d’EH. Les manifestations cliniques de ce syndrome vont des anomalies<br />

subtiles, détectables uniquement par des tests « psychomimétriques », au<br />

coma patent. L’encéphalopathie hépatique est caractérisée par un changement<br />

de personnalité, de conscience, de comportement et de fonctionnement neuromusculaire<br />

et est évaluée selon un certain nombre de systèmes (tableau 47).<br />

L’EH peut être présente chez 80 % des patients cirrhotiques. Les caractéristiques<br />

au début comprennent une inversion du rythme nycthéméral et évoluent pour<br />

inclure apathie, hypersomnie, irritabilité et négligence de soi. À un stade<br />

ultérieur, on peut observer un délire et un coma. Parmi les signes neurologiques<br />

observés, citons hyperréflexivité, rigidité et myoclonie. Il peut se produire<br />

également un astérixis (battements asymétriques des bras avec mains en<br />

dorsiflexion), qui n’établit pas cependant un diagnostic d’EH, car on peut<br />

l’observer avec d’autres causes d’encéphalopathie métabolique. Au plan<br />

clinique, différents types d’encéphalopathie peuvent aussi se produire.<br />

L’encéphalopathie hépatique, associée à l’insuffisance hépatique aiguë, se<br />

déclare et évolue rapidement et se complique presque toujours d’un œdème<br />

cérébral, qui peut provoquer des convulsions et des signes neurologiques de<br />

latéralisation. L’encéphalopathie associée à une hépatopathie chronique peut<br />

se manifester sous forme aiguë ou, moins souvent, chronique, avec évolution

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