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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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Le foie 693<br />

être spectaculairement efficace pour résoudre l’ascite, diminuer la fréquence<br />

d’hospitalisation et réduire les besoins de diurétiques. Toutefois, en raison de<br />

ses nombreuses complications (en particulier, thrombose de la veine cave<br />

supérieure, infection et blocage ou détachement de la dérivation), on n’utilise<br />

guère cette techniques de nos jours. En outre, il existe de meilleures options<br />

de traitement pour l’ascite et le nombre de chirurgiens actuellement capables<br />

d’effectuer cette dérivation a diminué.<br />

On a montré que la dérivation intrahépatique porto-systémique transjugulaire<br />

ou DIPT était efficace dans le traitement de l’ascite réfractaire. Elle consiste<br />

à établir entre une branche de la veine porte et une branche de la veine sushépatique<br />

une communication que l’on maintient ouverte au moyen d’un<br />

extenseur métallique. On réduit ainsi la pression portale sinusoïdale et on<br />

permet l’élimination lente mais efficace de l’ascite. Les résultats publiés de<br />

quatre études randomisées et contrôlées montrent que la DIPT est supérieure<br />

à la ponction évacuatrice dans le contrôle de l’ascite. Cependant, on ne sait<br />

pas si la DIPT a un avantage sur la ponction évacuatrice en matière de survie.<br />

Sans diurétique, l’excrétion de sodium commence après le premier mois et<br />

augmente lentement par la suite. La résolution de l’ascite est totale chez les<br />

deux tiers environ des patients et la réponse est partielle chez le reste. On<br />

reconnaît maintenant que les patients atteints d’une hépatopathie très avancée<br />

sont exposés à une morbidité et une mortalité accrues après une DIPT. Cette<br />

technique est donc déconseillée chez les patients dont le score de Child-Pugh<br />

est supérieur à 12. Les résultats sont également moins bons chez les patients<br />

âgés. Les prédicteurs de mortalité précoce sont : hémorragie active au moment<br />

de la DIPT pour l’évacuation d’ascite, antécédents d’encéphalopathie, ictère<br />

important (bilirubine > 51 mmol/L) et élévation des transaminases (ALAT ><br />

1 000 UI/L). Les contre-indications absolues de la DIPT sont, entre autres, la<br />

présence d’une encéphalopathie de haut grade, d’une cardiopathie ou d’une<br />

néphropathie intrinsèque, la non-observance de la restriction hydro-sodique et<br />

un âge avancé (> 70 ans). Les complications principales sont la sténose de la<br />

dérivation et l’encéphalopathie hépatique. Il convient donc de procéder à une<br />

évaluation régulière de la perméabilité de la dérivation par échographie<br />

Doppler et/ou par angiographie. L’utilisation prophylactique de lactulose peut<br />

réduire l’incidence d’encéphalopathie. Outre l’aggravation de la fonction<br />

hépatique, il convient d’envisager une hémolyse à la dérivation si la bilirubine<br />

sérique augmente après la DIPT. Le résultat de l’intervention peut être très<br />

gratifiant chez des patients sélectionnés, avec une amélioration de l’état nutritionnel<br />

une fois l’ascite éliminée. La greffe de foie doit toujours rester une<br />

option de traitement chez ces patients. La figure 36 présente un algorithme de<br />

traitement de l’ascite.

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