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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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716 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

Mycophénolate m<strong>of</strong>étil (MMF / Cellcept ® ). Le MMF est un puissant inhibiteur<br />

non compétitif réversible de l’inosine monophosphate déshydrogénase. Il agit<br />

comme inhibiteur sélectif de la prolifération des lymphocytes T et B en<br />

bloquant la production de nucléotides (guanosine) et en interférant avec la<br />

glycosylation des molécules d’adhésion. L’effet secondaire principal du MMF<br />

est l’hypoplasie médullaire. Toutefois, le médicament n’est pas néphrotoxique<br />

et est un agent important dans les schémas médicamenteux triples, permettant<br />

de réduire la posologie et, par conséquent, la toxicité des inhibiteurs de<br />

calcineurine. Bon nombre de patients ont également des effets secondaires<br />

digestifs notables, de sorte qu’il faut fréquemment modifier la dose. La plupart<br />

des centres de transplantation ne surveillent pas la concentration du médicament.<br />

Produits antilymphocytaires. Les anticorps antilymphocytaires peuvent être<br />

monoclonaux (OKT3) ou polyclonaux (ALG, ATG, thymoglobuline). Dans<br />

les deux cas, le but du traitement est de prévenir ou de traiter le rejet du greffon<br />

par déplétion des lymphocytes. L’utilisation de ces produits s’accompagne<br />

d’une augmentation du taux d’infections virales, en particulier à cytomégalovirus<br />

(CMV), ainsi qu’à un risque accru de troubles lymphoprolifératifs.<br />

L’anticorps OKT3 s’accompagne d’effets secondaires à la libération du facteur<br />

de nécrose des tumeurs et de l’IL-1, pouvant aller de symptômes pseudogrippaux<br />

légers à un œdème pulmonaire et un collapsus cardio-vasculaire<br />

menaçant le pronostic vital. Dans la greffe de foie, l’utilisation de ces médicaments<br />

est généralement limitée à l’induction de l’immunosuppression en cas<br />

d’insuffisance rénale ou de dysfonctionnement neurologique notable (pour<br />

épargner les inhibiteurs de calcineurine) et dans le traitement du rejet résistant<br />

aux stéroïdes.<br />

Rapamycine (Rapamune ® ). Ce métabolite macrolide secondaire a un mécanisme<br />

d’action nettement différent de celui des inhibiteurs de calcineurine. Il se<br />

fixe aux protéines de liaison du FK et inhibe la prolifération dépendant du<br />

facteur de croissance des cellules hématopoïétiques et non hématopoïétiques, de<br />

la phase G1 à la phase S, par l’intermédiaire de signaux indépendants du calcium.<br />

On a montré qu’il empêchait efficacement le rejet des allogreffes et qu’il<br />

inversait le rejet en cours dans des modèles animaux. Il est largement utilisé<br />

dans les greffes de rein humain. On n’a observé aucun effet secondaire majeur<br />

sur d’autres organes. On a noté, lors des premiers essais cliniques dans des<br />

greffes de foie, un risque accru de thrombose au début de la période postgreffe.<br />

Cet agent est toujours à l’étude au Canada.<br />

RAD (Everolimus ® ). Similaire à la rapamycine, ce composé fait actuellement<br />

l’objet d’études cliniques lors de greffes de foie humain. Des études récentes ont<br />

établi l’intérêt de son utilisation lors des greffes de cœur, où son emploi s’est<br />

traduit par une diminution de la vasculopathie chronique des allogreffes.

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