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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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636 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

7.4 Hépatite alcoolique<br />

Cette affection est habituellement facile à diagnostiquer en fonction des<br />

signes cliniques (voir la section 8). Le tableau 31 compare ces caractéristiques<br />

à celles de l’hépatite virale. L’hépatite alcoolique peut être grave et mortelle.<br />

8. HÉPATOPATHIE ALCOOLIQUE / F. Wong<br />

Au Canada, l’hépatopathie est la quatrième cause de décès chez les adultes de<br />

20 à 70 ans. Dans ce pays, l’alcool demeure la cause la plus fréquente de<br />

maladie hépatique chronique. Mais la consommation d’alcool en quantités<br />

excessives ne provoque pas de lésions hépatiques dans tous les cas. L’incidence<br />

de cirrhose chez les alcooliques se situe en effet entre 10 % et 20 %. On ignore<br />

encore quel peut être le mécanisme de prédisposition à la cirrhose chez<br />

certaines personnes. Lors d’études épidémiologiques, on a montré que la<br />

quantité d’alcool consommée était le facteur principal dans le développement<br />

de la cirrhose. Une consommation quotidienne de plus de 60 g d’alcool pour<br />

les hommes et de plus de 40 g d’alcool pour les femmes pendant 10 ans<br />

augmente fortement le risque de cirrhose. Plus que le type de boisson, c’est la<br />

teneur en alcool qui importe et les épisodes isolés de beuverie sont moins<br />

nocifs pour le foie qu’une consommation quotidienne régulière. Les femmes<br />

sont plus susceptibles de lésion hépatique que les hommes. La cirrhose tend à<br />

apparaître plus tôt chez les femmes, à un stade plus avancé, et l’hépatopathie<br />

tend à être plus grave, avec plus de complications. Il se peut que la génétique<br />

intervienne dans le développement de l’hépatopathie alcoolique. Certains<br />

types de comportement alcoolique sont héréditaires. L’alcool est métabolisé<br />

en acétaldéhyde par l’alcool déshydrogénase, puis en acétate par l’acétaldéhyde<br />

déshydrogénase. Le pléomorphisme génétique de ces systèmes enzymatiques<br />

peut se traduire par un taux variable d’élimination de l’alcool et contribuer à<br />

la susceptibilité de chacun aux lésions alcooliques. On a noté lors de certaines<br />

études une fréquence accrue du gène codant pour l’alcool déshydrogénase<br />

chez les patients présentant une hépatopathie alcoolique, ce qui a pour effet<br />

d’augmenter la production d’acétaldéhyde. En outre, chez l’alcoolique présentant<br />

une activité moindre de l’acétaldéhyde déshydrogénase, l’hépatopathie<br />

alcoolique apparaît après une consommation cumulée inférieure à celle des<br />

autres. L’alcool a un effet hépatotoxique direct, qui ne nécessite pas de<br />

malnutrition préexistante. Toutefois, la malnutrition peut jouer un rôle permissif<br />

dans la promotion de l’hépatotoxicité alcoolique. Il existe un seuil de toxicité<br />

de l’alcool au-delà duquel aucun supplément diététique ne peut apporter de<br />

protection. L’obésité peut également constituer un facteur de risque indépendant<br />

d’hépatopathie alcoolique. Enfin, l’hépatite C semble jouer un rôle dans le<br />

développement d’une hépatopathie alcoolique avancée. Chez les patients qui

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