La guérison autochtone au Canada - Fondation autochtone de ...
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Joseph P. Gone<br />
Un troisième client a décrit la transformation qui s’est opérée chez un couple marié <strong>de</strong> sa parenté par suite<br />
<strong>de</strong> leur participation <strong>au</strong> PCC :<br />
[traduction] Je trouve qu’ils se sont rapprochés, et qu’ils se parlent plus, maintenant. Je<br />
n’ai pas vu ce [membre <strong>de</strong> ma parenté] battre sa femme. Et <strong>au</strong>ssi cela doit les avoir aidés<br />
parce qu’il avait toujours l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la battre... Et je ne l’ai pas encore vu frapper sa femme<br />
<strong>de</strong>puis [qu’ils ont terminé le PCC].<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la reprise ou <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong>s relations, les clients du PCC ont indiqué avoir retrouvé un<br />
but précis dans leur vie comme l’aboutissement <strong>de</strong> leur participation <strong>au</strong> traitement. Un client a décrit une<br />
réorientation tellement radicale, le type même <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> soi que le programme du PCC aspire<br />
pour ses clients :<br />
[traduction] C’est toute une différence [pour moi maintenant], vraiment un grand<br />
changement, je veux dire, un très grand. Je buvais be<strong>au</strong>coup, je ne bois plus. J’étais un<br />
gros fumeur. Je ne fume plus. Je me battais souvent. Je ne me suis pas battu <strong>de</strong>puis que j’ai<br />
commencé le programme. Je n’étais pas très enclin <strong>au</strong> style <strong>de</strong> vie traditionnel, mais j’y reviens.<br />
Et je vois les gens différemment, je peux parler à n’importe qui, je veux leur parler maintenant.<br />
Plus <strong>de</strong> gens viennent vers moi et me parle, be<strong>au</strong>coup... <strong>de</strong>puis que j’ai cessé <strong>de</strong> boire et <strong>de</strong><br />
fumer et <strong>de</strong> c<strong>au</strong>ser <strong>de</strong>s ennuis et tout ce qui s’ensuit. Je travaille davantage. Et tout cela vient<br />
<strong>au</strong>-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> moi, les gens viennent me voir pour me parler <strong>de</strong> leurs problèmes. Et pour une<br />
raison ou un <strong>au</strong>tre, je peux leur donner <strong>de</strong>s réponses qui leur conviennent, peu importe leurs<br />
problèmes... pour leur montrer que je ferai tout ce que je peux pour les ai<strong>de</strong>r.<br />
Fréquemment, le fait <strong>de</strong> retrouver le sentiment <strong>de</strong> faire oeuvre utile ou une raison <strong>de</strong> vivre ou d’agir est associé<br />
à <strong>de</strong>s transformations liées à l’i<strong>de</strong>ntité et à la renaissance culturelle.<br />
[traduction] J’avais l’habitu<strong>de</strong> d’avoir honte d’être Indien. Oh! oui, parce qu’on me traitait<br />
souvent <strong>de</strong> « sale indien ». «Toi, l’Indien paresseux. » Je viens <strong>de</strong> dire que je pourrais être<br />
blanc. C’était une bonne chose que j’avais la pe<strong>au</strong> blanche... parce que je ne voulais pas être<br />
Indien, j’avais trop honte... Même j’étais loin <strong>de</strong> savoir que je suis fier d’être Autochtone<br />
maintenant. Je suis fier d’être ce que je suis. Je connais mon i<strong>de</strong>ntité. Cela importe peu que<br />
quelqu’un me traite <strong>de</strong> sale Indien, d’Indien paresseux, <strong>de</strong> raté, d’ignorant. Et alors? Je suis<br />
toujours un être humain — Je suis fier d’être ce que je suis (Client).<br />
[traduction] J’avais vraiment <strong>de</strong> la rancoeur contre ce prêtre. C’est lui le responsable <strong>de</strong><br />
toute cette peine que j’ai portée en moi toute ma vie jusqu’à l’âge <strong>de</strong> quarante ans. Et quand<br />
j’ai eu quarante ans, c’est là que j’ai été renseignée sur ma culture, c’est là que j’ai commencé<br />
mon parcours <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>, et c’est là que j’ai commencé à pratiquer ma culture <strong><strong>au</strong>tochtone</strong>. Je<br />
participe <strong>au</strong>x sueries, je participe à <strong>de</strong>s jeûnes, je vais <strong>au</strong>x pow-wows et je participe. Je me suis<br />
sentie bien quand j’ai retrouvé mon i<strong>de</strong>ntité [culturelle], avoir un sentiment d’appartenance,<br />
prendre ma vie en main, et que cette i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>vienne le but <strong>de</strong> ma vie. C’est la raison pour<br />
laquelle je me sens si bien (Cliente).<br />
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