Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RWISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETi
ensuite été emmené aux fins d'interrogatoire, le 18 novembre 1993. Les efforts déployés
par .sa famille pour le retrouver sont restés vains, et on craint qu'il ne soit mort sous la
torture.
Le gouvernement ne cesse de s'en prendre à la presse qui rapporte de telles
atrocités. Les journalistes sont victimes de torture, d'emprisonnement et de poursuites
pénales, et les joumaux sont saisis. ÖzgClr GClndem (Programme libre) est pratiquement le
seul journal à dénoncer sans relâche les violations des d~oits fondamentaux commises
dans les provinces du sud-est de la Turquie placées sous état d'urgence. Depuis la
création de cette publication, il y a dix-huit mois, six des journalistes qui y travaillaient ont
été tués dans des circonstances laissant à penser que les forces de sécurité étaient
complices de leur assassinat. Une journaliste a par ailleurs "disparu" à Istanbul. En
décembre et en janvier, la cour de sûreté de l'État d'Istanbul a prononcé des arrêts
ordonnant la fermeture temporaire d'ÖzgClr GClndem au motif que ce journal avait publié
de oe
la propagande séparatiste». Cette décision doit être confirmée par la Cour d'appel.
Toute personne qui prône le séparatisme, même sans préconiser la violence, est passible
de poursuites aux termes de l'article 8 de la Loi antiterroriste, et encourt une peine de
deux à cinq ans d'emprisonnement.
Plusieurs dizaines d'employés d'ÖzgClr GClndem ont été arrêtés au mois de décembre.
Fahri Ferda Çetin, le directeur général de la publication, affirme avoir été suspendu par les
. bras pendant sa dét~ntionausecret au siège de la police d'Istanbul. Il ajoute que les
. policiers lui ont infligé des décharges électriques sur les organes sexuels et sur les pieds,
qu'ils lui ont écrasé les testicules et l'ont aspergé creau gtaciale. Haci Çetinkaya,
correspondant du journal à Adana, affirme avoir subi tes ,,~11é6 sévices. DDremployés
d'ÖzgClr GClndem à Diyarbakir ont de nouveau été arrêtés le 12janvier. Parmi eux figurait
Necmiye Aslanoglu qui a affirmé qu'au cours de sa détention en novembre, elle avait été
déshabillée et frappée. Les policiers l'auraient tirée par les cheveux et suspendue par les
bras, et lui auraient infligé des décharges électriques sur le nambril el'- orteils.
La campagne de propagande semble également avoir pour objectif d'entraver l'action
des avocats et des militants des droits de l'homme. Seize avocats ont été arrêtés en
novembre et détenus au secret pendant quatre semaines au siège de la gendarmerie de
Diyarbakir, où ils ont été interrogés. Meral Danis Bestas, secrétaire de la section de
Diyarbakir de l'Association turque pour la défense des droits de l'homme, a affirmé avoir
été giflée et frappée à coups de pied au cours des interrogatoires. Elle aurait en outre fait
. l'objet d'insultes à caractère sexuel, été déshabillée et aspergée d'eau glaciale. Tahir Elçi,
un avocat de Cizre qui a assisté à maintes reprises des villageois qui avaient déposé des
plaintes pour violations des droits de l'homme, a également été arrêté. Il a affirmé que les
policiers l'avaient menacé de mort s'il continuait à dénoncer les violations des droits
fondamentaux et à effectuer des recherches sur les expulsions de villageois et les
"disparitions". Cet homme affirme qu'il a été déshabillé et qu'on lui a écrasé les testicules
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