Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE~PRESS REVIEW~BERHEVOKAÇAPÊ~RNISTA STAMPA~DENTRO DE LA PRENSA~BASIN ÖZETi
d'Alexandre Routskoï et Rouslan
Khasboulatov. Cela explique la retenue
d'Ankara vis-à-vis du conflit du
Haut-Karabakh, où Ankam se garde
bien d'engager plus que des conseillers
militaires aux côtés des «frères
azéris».
La même retenue, en actes sinon
en paroles, marque le comportement
d'Ankara dans les conflits balkaniques,
et notamment la guerre
dans l'ex-Yougoslavie. Si la Turquie,
comme nous le confie Urstun
Sanberk. le .secrétaire .gtnéml du
ministère des affaires étrangères. «a
retrouvé ses liens trat/Wonnels avec
les nations des Balkans. notamment
la Bulgarie, où le problème de la
minorité de souche turque a été
dédramatisé avec le départ des communistes
», il n'en reste pas moins
deux problèmes qui ne peuvent laisser
Ankara indifférent : la situation
des Musulmans de Bosnie et le
conflit historique avec la Grèce,
cristallisé sur la question chypriote
(lire l'article de notre envoyé spécial
à Nicosie).
L'hypothèque
kurde
On ne compte plus les exhortations,
mises en garde, mémorandums
présentés par Ankara dans
toutes les instances internationales
pour soutenir les positions des
Musulmans bosniaques, mais, en
dehors des partis islamistes, on ne
trouve personne de responsable qui
prône un engagement plus direct de
la Turquie dans les conflits en cours
dans la région. Ankam veut avant
tout «coller» à ses partenaires de
l'Alliance occidentale, jouant les
bons élèves, assumant les devoirs
communs, dans la guerre du Golfe
comme dans l'opémtion « Rendre
l'espoir» en Somalie. Les rodomontades
d'Athènes sont accueillies
avec placidité à Ankam, qui tient à
5e pré5enter comme un pôle de mison
et de stabilité dans une région
hypersensible.
Mais la gmnde affaire qui mobilise
toutes les énergies des responsables
politiques et militaires d'Ankara,
c'est le conflit, qui dure
maintenant depuis près de dix ans,
dans le Sud-Est anatolien, opposant
les sépamtistes kurdes du PKK aux
forces gouvernementales. Plus de
cent cinquante mille hommes, un
tiers de l'armée, sont engagés dans
ce conflit qui a fait plus de dix mille
morts depuis son déclenchement.
Le service militaire vient d'être
porté de quinze à vingt mois, et le
chef d'état-major de l'armée, le
général Dogan Güres, s'est juré de
porter un coup fatal à la rébellion
avant le printemps prochain.
L'état d'esprit qui domine, au
sommet de l'Etat comme dans le
pays, mppelle étmngement celui qui
régnait en Fmnce à l'époque où l'on
croyait que le conflit algérien, cette
«rébellion» que l'on se refusait à
appeler guerre, pouvait être réglé
par la seule voie des armes. Le syndrome
du « dernier quart d'heure»
fait des ravages. Outre les raisons
économiques, c'est la question
kurde qui incite Ankara à plaider
pour la levée des sanctions contre
l'Irak, pour pouvoir, conjointement
avec Bagdad, réduire les positions
de repli du PKK dans le nord de
l'Irak.
Damas cherche aussi à tirer profit
de la situation en marchandant l'extradition
du dirigeant du PKK
Abdullah Ocalan, dit Abdo, contre
un traité en bonne et due forme
gamntissant l'approvisionnement en
eau de la Syrie à partir des barmges
sur l'Euphrate. On a accueilli avec
jubilation en Turquie les mesures
prises par plusieurs gouvernements
européens, notamment allemand et
français, visant à mettre fin aux
activités des militants du PKK sur
leur territoire. Mais on a trop vite
voulu y voir un aval donné à la
politique du « gros bâton» de l'armée
turque dans le Sud-Est anatolien.
Prisonnière de la logique d'un
état-major confit dans l'orthodoxie
kemalienne de négation de l'existence
de toute minorité musulmane
sur le territoire de la Turquie,
MmeCiller, affaiblie par les échecs
de sa politique économique, ne
semble pas en mesure de faire ce
que jadis le général de Gaulle osa
pour mettre fin au conflit algérien :
prendre acte qu'il ne suffit pas de
nier les revendications d'un peuple
pour que celui-ci renonce à son
existence et à sa dignité.
LUC ROSENZWEIG
GLGL
FRA0426 4 I 0226 TUR /AFP-SR20
Turquie-Kurdes-Irak
Raid aérien turc contre des rebelles kurdes de Turquie ell Irak du nord
ISTANBUL, 6 fév (AFP) -- L'aviation tut'que a effect'_lé dimanche ch's 'r'aid:;
aét'iens contt'e des t'ebelles km'des de Tut'quie dans la P..:H't re nOr'(j(je l' Ir'a.k
sous contrOle kurde irakien, a annoncé l'agence turque Anatolle citant des
sources de la super préfecture d'état d'urgence ~ Diyarbaklr.
Des avions de combat ainsi que des hélicoptères ont infligé de "lourdes
pet'tes" ~ deux gt'oupes de t'ebelles du Pat'ti des Tt'availleut's du Kut'di.stan
(PKK, séparatistes kurdes de Turquie) dans les régions de Mezl et Keryaderi,
près de la frontière irako-turque, selon la même source.
La super préfecture d'état d'urgence à Diyarbakir coordonne la lutte
contre le PKK au sud-est anatolien.
L'aviation tur'que avait effectué le 21 .janVlet' det'niet' I.me opét'atlOI1
d'envergure contre une base du PKK à Zaleh, ~ 110 km de la frontière
irako-turque en Irak du nord.
Environ 11.000 personnes (membres des forces de l'ordre turques, rebelles
et civils> ont été tuées depuis que le PKK a déclenché en 1984 une rebellion
armée contre le pouvoir central d'Ankara dans l'est et le sud-est anatolien à
ma.jot'ité kur'de.
Le PKK a intensifié ses attaques ~ partir de ses bases situées en Irak du
nord contre des cibles turques au sud-est anatollen depuis la guerre de Golfe.
KG/ m fr'/m f0
AFP 062001 FEV 94
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