Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Le Monde • 5 février 1994
Turquie:
une diplomatie handicapée
par le conflit avec les Kurdes
Les bouleversements géopolitiques liés à leclatement de l'URSS
avaient suscité crainte et espoir. On revient àplus de réalisme
ANKARÀ
-Iégiées par tes Occidentau,CôanS-:(a les Ilrriites'de son désengagement. et
construction d'une nouvelle «architecture
de sécurité européenne». s'opposer de ji'on/ ail ghn! /'Ii,\se,
le peu de capacité de la Turquie à
de notre envoyé spécial
A chute du mur de Berlin,' L'éctatement de l'URSS avait même aj}àibli. »
vécue avec une particulière' provoqué chez Turgut Ozal une fré-. Les retrouvailles d'Ankara avec k
. L intensité en Turquie en raison nésie de voyages vers des destinations
jusque-là inutiles pour un chef pas été totalement sans résultats
monde turcophone n'ont cependant
de la forte présence de travailleurs
immigrés turcs dans la ville divisée, d'Etat turc : nul besoin, en effet des contrats importants ont été
et la suite - décomposition du cOln~ d'aller à Bakou, Achkhabad o~ signés entre des entreprises turques
munisme dans les Balkans, éclate. .Alma-Ata à t'époque où tout se et ces pays, où elles bénéficient d'un
ment de l'URSS - avaient provo-' réglait depuis Moscou, y compris «bonus» de sympathie par rapport
qué des sentiments mitigés à les relations culturelles d'Ankara à leurs concurrentes, Ainsi, la plus
Ankara. D'un côté, on craignait que éjvec l'espace turcophone soviétique. grande entreprise de bâtiment et de
'Ia disparition de la menace militaro-politique
constituée par l'URSS IIITurquie avait cru trop vite que l~ été chargée par le gouvernement
. Après l'indépendance de ces pays contracting de Turquie, Alarko,' a
et ses satellites ne diminue l'importance
accordée par l'Occident, au durable. «Le retour de la Russie' international de la capitale, Achkha-
retrait russe était un phénomène turkmène de construire l'aéroport
premier chef par les Etats-Unis, à. pôlitique et militaire nous a ramenés bad, à la suite d'une visite de Turgut
Ozal dans ce pays, où le prési-
son principal allié dans une région à ~'itrterre, constate Sam y Kohen, éditorialiste
du grand quotidien Mil- . dent Niazovse fait maintenant
hauts risques. D'un autre côté, l'accès
à l'indépendance d'anciennes :liyet. Son action en Géorgie et dans appeler «Turkmenbachi », le «chef
Républiques soviétiques turcophones
comme le Kazakhstan, h