Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE,PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RIVISTA STAMPA,DENTRO DE LA PRENSA,BASIN ÖZETi
KlIRdisTAN iRAkiEN : solidARiTÉ NÉCESSAiRE
Le ministre de l'éducation du
Kurdistan 'irakien, Nasih Gefur
Ramadan, s'est rendu au siège du
SE pour expliquer la situation de
son pays et demander une aide.
Le Kurdistan irakien manque
de tout et pourtant le pays est
riche de ressources naturelles. En
deux ans, il pourrait être autosuffisant.
Mais l'embargo qui frappe
l'Irak l'affecte de la même manière.
Il interdit la coopération technique
sans laquelle l'économie
est paralysée.
Son budget est un budget de
survie. Impossible de collecter
l'impôt: la plupart des citoyens
sont sans emploi. Sa seule ressource,
mais aléatoire, ce sont les
droits de douane sur le transit.
Dans ces conditions, la priorité
nationale absolue reconnue à
l'éducation prend un aspect très
relatif.
L'école primaire est obligatoire
et gratuite. L'enseignement se fait
en kurde, mais aussi dans les
langues minoritaires (turkoman,
arabe, araméen). Les enseignants
perçoivent un salaire mensuel de
280 à 300 dinars, soit 5 à 7 dollars.
Aucune aide des gouvernements
ni des instances internationales
officielles n'intervient pour
l'éducation. Le ministre demande
du papier et de l'encre pour pouvoir
imprimer les manuels que
pédagogues et éditeurs locaux ont
conçus. Il souhaite aussi des four-
nitures scolaires de toute nature.
Sans rien promettre qu'il ne
pourrait tenir, le Syndicat s'est
engagé à entreprendre des
démarches pour susciter des
contributions et organiser leur
acheminement.
Carte d'identité
Le Kurdistan irakien 75 000 km2,
3 500 000 habitants fait partie de
l'Irak. C'est un État régional qui ne
revendique pas l'indépendance,
mais affirme, contre fe pouvoir
central, une autonomie d'existence.
Il est né d'un abandon du gouvernement
central qui a retiré ses
fonctionnaires et d'une volonté de
reconnaissance identitaire face à
l'oppression que subissaient les
Kurdes d'Irak. Les élections du 19
mai 1992, contrôlées par des
observateurs internationaux, lui
ont donné une légitimité. Les pluralismes,
politique et ethnique,
sont reconnus. La liberté d'expression
et le droit syndical existent.
Un gouvernement d'union est en
place depuis le 4 juillet 1992.
/I est soutenu par l'ensemble
des mouvements kurdes (à
l'exception du PKK), reconnu par
l'UNICEF, mais pas par l'ONU car
ce n'est pas un État national. /I est
protégé par les démocraties qui
apportent une aide humanitaire
d'urgence, mais rien de plus;
toléré par la Turquie qui lui laisse
libre circulation sur son territoire.
December1993/ January 1994
CENTRE TO CENTRE
Newsletter of the Writers in Prison
Committee of International FEN
FOCUS ON:
Torture
On 26 November, a British trade union
Jelegation and two Kurdish women
journalists were arrested in a burnt-out
village in southeastern Turkey. The two
Kurds were separated from the delegation
at a detention ceI1tre and thrown against a
wall. Kurdish villagers, reportedly in the
pay of the Turkish army, were then called
out one by one by an army officer and
approached the women, hurling insults at
them and saying they were 'bad Kurds'.
Later, the women, Necmiye Arsanoglu and
Nalan Alici of'Ozgur Gundem' newspaper,
were reportedly taken blindfolded and
freezing cold to a vehicle full of other
prisoners. They were thrown onto the floor
and other detainees piled on top of them.
On arrival at a Diyarbakir detention
centre, Nalan was reportedly subjected to
intense psychological terror and told that
she would be executed. Necmiye, who is
just 20 years old, was allegedly told to sign a
statement. She still had her blindfold on
and asked for it to be removed before she
signed anything. An officer pulled off her
blindfold, but put his hand over the
statement. When she eventually managed
to push the man's hand away, she read that
the statement said 'I confess to being il
member of the PKK [armed Kurdish
resistance]'. She refused to sign it and was
badly beaten and threatened. The two
women were then driven outside the city,
dumped on the road and told that if they
turned around they would be shot.
Nasih Gefur Ramadan au siège du SE à Paris
Ferhat Tepe. a journalist for 'Ozgur Gundem'
newspaper in Turkey. was killed in early August
1993 after reportedly being tortured
L'ENSE.Ï(jNANT - N° 12 - 8 janvier 94
Necmiye has since been rearrested in the
wake of the mass raid on 'Ozgur Gundem' in
mid-December. Over 100 journalists were
arrested around International Human
Rights Day and many are feared to have
been tortured.
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