ICOM International Council of Museums - Museo Estancia Jesuitica ...

Gourarier: Un musée humaniste
Aujourd’hui, à une statique des sociétés succède peut-être une dynamique des
civilisations qui partant du caractère mondial des faits préhistoriques, commence à
ébaucher une histoire démographique, génétique, économique et sociale à l’échelle
des cinq continents. Cette histoire, qui cesse de s’appuyer sur des isolats pour
s’intéresser aux phénomènes qui font et défont sans cesse les sociétés tend à
démontrer que rien d’essentiel n’est arrivé à une partie de l’humanité qui n’ait eu des
répercussion sur l’ensemble des humains à tel point que l’on peut ébaucher, dans la
cinquième sections de l’exposition, Une histoire planétaire de l’humanité. Cette grande
histoire s’inscrit désormais davantage dans l’évolution du paysage que dans la lecture
des textes du passé et conduit à mettre en valeur les rapports de l’Homme à la nature.
6. Il n’y a plus de nature vierge.
Une des particularités de Sapiens est de s’être adapté, depuis 100 000 ans, à tous les
biotopes de la planète et de les avoir modifié. L’invention, puis la quête d’une nature
vierge est donc relativement récente et remonte, au plus tôt à la Renaissance. A cette
époque, pour l’Occident le paradis terrestre est à jamais perdu, tant il s’avère que le
Jardin d’Eden, placé par les cartographes du Moyen Age au sommet de la Terre, en
haut d’une montagne escarpée, n’a plus sa place sur les mappemondes après les
Grandes Découvertes.
Qu’il s’agisse d’une nature signifiante dans la quelle l’Homme est un acteur au même
titre que l’arbre ou l’oiseau, d’un monde à cultiver comme un jardin ou d’une forêt dite
vierge, chaque société, chaque culture, chaque civilisation s’inscrit dans un rapport à la
fois économique, symbolique et esthétique à la nature et c’est sous l’angle de insertion
de l’Homme dans ses environnements, par Une histoire culturelle de la nature que ce
conclut « Trésor, l’aventure humaine » qui apparaît comme un complément aux
galeries du Jardin des Plantes consacrée à l’histoire naturelle.
L’exposition Trésors : l’aventure humaine définit donc les thématiques du futur
Musée de l’Homme à partir des questions concernant l’Autre, nous-mêmes et nos
origines autour de trois sections :
. Au-delà du monde connu
. l ‘Homme universel et singulier
. L’homme et la femme des origines.
Ces parties introductives permettent à leur tour de mieux cerner les trois grands
domaines d’investigation du Musée de l’Homme rénové, qui concernent la nature
humaine, l’histoire de l’humanité et les rapports de l’Homme à la nature à travers les
trois sections suivantes :
. Une histoire naturelle de l’Homme
. Une histoire planétaire de l’Humanité
. Une histoire culturelle de la nature.
302