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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 2 – <strong>Structure</strong> et variabilité spatio-temporelle <strong>des</strong> peuplements <strong>benthiques</strong><br />

apports de pélites par la rivière concomitante avec la diminution du taux de pélites observée entre<br />

1967 et 1994 en Baie de Banyuls.<br />

. Augmentation <strong>des</strong> apports trophiques<br />

Sur la Grande Vasière, les apports trophiques d’origine pélagique permettent d’alimenter<br />

directement certains compartiments de consommateurs primaires <strong>benthiques</strong> (Le Loc’h et Hily,<br />

soumis ; Le Loc’h et al., en prep). Dans le secteur étudié, certains déposivores de surface (Terebelli<strong>des</strong><br />

stroemi, Ampharete grubei, Pista cristata) ou suspensivores (Owenia fusiformis et Aponuphis fauveli)<br />

montrent une forte augmentation de présence et de leur abondance. Cette hausse à long terme <strong>des</strong><br />

consommateurs primaires de la macrofaune benthique a été interprétée comme une réponse à la<br />

disponibilité en nourriture due à l’eutrophisation en Mer du Nord (sur les côtes britanniques :<br />

Buchanan et Moore, 1986 ; dans le centre de la Mer du Nord : Duineveld et al., 1987 ; au Skagerrak :<br />

Rosenberg et al., 1987 ; au Skagerrak et au Kattergat : Josefson et al., 1993 ; en Mer de Wadden :<br />

Essink et Beukema, 1986).<br />

Bien que peu de connaissances existent actuellement sur l’<strong>évolution</strong> à long terme <strong>des</strong><br />

biomasses phytoplanctoniques, une élévation <strong>des</strong> apports en sels nutritifs d’origines agricole et urbaine<br />

a été montrée dans le Golfe de Gascogne depuis les années 1970 (nitrates : Maurice, 1993 ; Sauriau et<br />

al., 1996 ; phosphates : Quéguiner, 1988). Cette disponibilité plus grande <strong>des</strong> sels nutritifs a pu<br />

conduire à une augmentation <strong>des</strong> apports trophiques d’origine pélagique vers l’écosystème benthique,<br />

favorisant de ce fait les consommateurs primaires.<br />

. Pêche<br />

Dans les écosystèmes marins, la pêche représente le plus grand impact anthropique (Dayton et<br />

al., 1995). Lors de leur passage sur le fond, les engins de pêche traînants engendrent à la fois <strong>des</strong><br />

perturbations directes par le biais <strong>des</strong> captures, de la casse sur le fond et de l’altération <strong>des</strong> habitats, et<br />

<strong>des</strong> perturbations indirectes, par les modifications <strong>des</strong> interactions biotiques (revue dans Jennings et<br />

Kaiser, 1998).<br />

L’existence de changements au sein <strong>des</strong> <strong>communautés</strong> <strong>benthiques</strong> après le passage <strong>des</strong> engins<br />

traînants est connue (Dayton et al., 1995 ; Thrush et al., 1995 ; Ramsay et al., 1998). Mais, la mise en<br />

relation <strong>des</strong> changements à long terme <strong>des</strong> <strong>communautés</strong> <strong>benthiques</strong> liés à la pêche est difficile. Cet<br />

impact a été montré en Mer du Nord (Frid et al., 2000 ; Frid et Clark, 2000 ; Rumhor et Kujawski,<br />

2000). Ces changements affectent essentiellement les bivalves dont l’occurrence décline, alors que les<br />

nécrophages et les prédateurs (crustacés, gastéropo<strong>des</strong> et étoiles de mer) sont plus fréquents. Ces<br />

modifications faunistiques sont attribuées aux effets directs et indirects cumulés de la pêche, mais<br />

également en partie à la pollution et à l’eutrophisation.<br />

Le passage <strong>des</strong> chaluts sur le fond provoque la mise en suspension <strong>des</strong> particules les plus<br />

légères du sédiment (Dayton et al., 1995 ; Pilskaln et al., 1998 ; Fonteyne, 2000). Les remaniements<br />

du substrat sont fonction de sa nature (type sédimentaire et dureté ; Anonyme, 1973), de la profondeur<br />

de pénétration de l’engin, liée à ses caractéristiques techniques (type de chalut, poids, présence et<br />

abondance de chaînes, de « rockhoppers », vitesse de chalutage,….), mais aussi de la courantologie au<br />

moment du chalutage (Lindeboom et de Groot, 1998 ; Fonteyne, 2000). Ainsi, le chalutage permet la<br />

remise en suspension <strong>des</strong> particules les plus fines, favorisant leur transport par la masse d’eau, ce qui<br />

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