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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 3 - Fonctionnement du réseau trophique benthique de la Grande Vasière<br />

- Régimes alimentaires, productivités, taux de consommation<br />

Les régimes alimentaires, productivités et taux de consommation sont issus de mesures à un<br />

instant t (contenus stomacaux), de mesures isotopiques plus intégratives, de la littérature et de calculs.<br />

Mais les régimes alimentaires de carnivores sont probablement plus flexibles et opportunistes que la<br />

représentation figée de la chaîne alimentaire. Ces paramètres contraignent fortement le modèle<br />

d’autant plus qu’ils évoluent au cours de l’année. De telles difficultés avec les données de P/B et de<br />

C/B ont été soulignées lors de précédentes étu<strong>des</strong> (Bundy et al., 2000). Une meilleure connaissance de<br />

ces paramètres aboutirait à une augmentation de la qualité <strong>des</strong> modèles. Néanmoins, les variabilités<br />

<strong>des</strong> P/B et C/B sont moins importantes que celles <strong>des</strong> biomasses.<br />

Validité du modèle : comparaison <strong>des</strong> niveaux trophiques<br />

Les niveaux trophiques <strong>des</strong> compartiments calculés, par le modèle ECOPATH, ont été<br />

comparés à ceux obtenus par une analyse isotopique stable sur les espèces appartenant à chaque<br />

compartiment trophique (tableau 3.3 11). Les résultats du modèle sont en accord avec ceux obtenus<br />

par isotopie stable pour les compartiments de suspensivores, invertébrés carnivores I et II, poissons<br />

<strong>benthiques</strong> benthivores, poissons démersaux benthivores et suprabenthivores. Par contre, pour les deux<br />

compartiments de déposivores et celui <strong>des</strong> nécrophages, les niveaux trophiques apparaissent sousévalués<br />

dans le modèle. Ceci est dû à l’attribution du niveau trophique 1 au compartiment détritique,<br />

alors que celui-ci est composé à la fois de la sédimentation non consommée (phytoplancton plus ou<br />

moins dégradé, pelotes fécales,…), <strong>des</strong> faeces <strong>benthiques</strong> et d’individus <strong>des</strong> différents groupes<br />

trophiques qui subissent la mortalité naturelle (vieillesse, maladie). Or, les déposivores et les<br />

nécrophages se nourrissent spécifiquement sur une partie seulement du compartiment détritique. Le<br />

modèle révèle également un niveau trophique supérieur pour les compartiments de poissons piscivores<br />

(adultes de merlus) et de poissons benthivores et piscivores ; ceci est probablement la conséquence de<br />

l’analyse en isotopie stable d’individus de taille relativement petite par rapport à ceux évoluant sur la<br />

zone d’étude et pris en compte par le modèle.<br />

La comparaison <strong>des</strong> ratios isotopiques d’une même espèce au printemps et à l’automne révèle<br />

également <strong>des</strong> variabilités saisonnières. Ainsi au cours de l’année, les organismes montrent un signal<br />

isotopique variable en fonction de la signature isotopique de la nourriture disponible et de l’âge <strong>des</strong><br />

individus dont dépend le « turn-over » cellulaire contrôlant le temps d’intégration de la signature<br />

isotopique.<br />

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