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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 3 - Fonctionnement du réseau trophique benthique de la Grande Vasière<br />

L’estimation <strong>des</strong> EE pour les compartiments d’ichtyofaune varie de 0,80 à 0,93, valeurs<br />

généralement rencontrées chez les poissons (Ricker, 1969). Les valeurs élevées chez ces<br />

compartiments de hauts niveaux trophiques suggèrent que les relations trophiques sont étroites et que<br />

la plupart de la production secondaire du système est consommée par les prédateurs et/ou pêchée. La<br />

EE plus faible de la méiofaune est en adéquation avec les observations de Mac Intyre (1969), qui<br />

indique que les prédateurs ne se nourrissent pas efficacement sur ce compartiment.<br />

Pêche<br />

La pêche modélisée dans cette étude agit par capture <strong>des</strong> espèces et rejet <strong>des</strong> individus non<br />

commercialisés, qui alimentent alors le réseau trophique. Dans ce contexte, elle n’est pas une grande<br />

source de mortalité à l’échelle de l’ensemble du système, les biomasses capturées ne représentant que<br />

2,4 % de la faune. Par contre, l’impact de l’exploitation est important pour certains compartiments de<br />

poissons et notamment celui <strong>des</strong> poissons piscivores (88 % de la mortalité de ce compartiment sont<br />

engendrés par la pêche).<br />

Les débarquements représentent 63 % <strong>des</strong> captures soit une biomasse de 12,8 mg C.m -2 ce qui<br />

équivaut à 1,7 % de la biomasse totale de la faune. La biomasse de poissons capturés correspond à<br />

19 % de la production annuelle <strong>des</strong> poissons, les débarquements de poissons représentant 15 % de<br />

cette production annuelle. En considérant l’ensemble <strong>des</strong> captures (poissons et invertébrés) 9 % de la<br />

production annuelle <strong>des</strong> poissons et <strong>des</strong> invertébrés carnivores I sont capturés et 6 % sont débarqués.<br />

Les captures correspondent à une biomasse en équivalent niveau trophique 1 de<br />

5,3 g C.m -2 .an -1 . Cela signifie que compte tenu <strong>des</strong> efficacités de transferts trophiques entre les<br />

différents niveaux trophiques (ici 11,8 %), la production de la biomasse débarquée a nécessité la<br />

consommation par les différents maillons du réseau trophique de 5,3 g C.m -2 .an -1 ramenée au niveau<br />

trophique 1 ce qui correspond à 11 % de la sédimentation de la matière particulaire. Les modèles,<br />

incluant à la fois les écosystèmes <strong>benthiques</strong> et pélagiques, estiment généralement que la production<br />

primaire requise pour soutenir leurs pêcheries doit être comprise entre 24 et 35 % de la production<br />

primaire totale (Pauly et Christensen, 1995). Elle est de 29 % en Mer du Nord (Christensen, 1995) et<br />

de 36 % en Mer Cantabrique (Sanchez et al., 2002). A l’échelle mondiale, Pauly et Christensen (1995)<br />

ont estimé la production primaire requise pour soutenir les pêcheries mondiales à 8 % de la production<br />

primaire globale. Les 11 % calculés dans cette étude ne prenant en compte que l’écosystème benthodémersal,<br />

il faudrait y ajouter l’impact de la pêcherie pélagique pour connaître la part de la production<br />

primaire requise pour soutenir les pêcheries du Golfe de Gascogne.<br />

Il est également remarquable que l’augmentation simulée <strong>des</strong> rejets de pêche n’engendre<br />

aucune modification <strong>des</strong> autres compartiments du système. Les seuls rejets de pêche de poissons<br />

entrant dans le système bentho-démersal représentent 0,04 % de la consommation annuelle totale <strong>des</strong><br />

prédateurs <strong>benthiques</strong> et démersaux. Cette valeur est beaucoup plus faible que celles calculées par<br />

Fonds et Groenewold (2000) pour le Sud de la Mer du Nord qui estiment entre 0,5 et 1,3 % la part <strong>des</strong><br />

rejets de poissons (dûe au chalut à perche) dans la consommation <strong>des</strong> prédateurs. Ces auteurs évaluent<br />

également que la part du benthos endommagé par le passage du chalut correspond à 6 % de la<br />

consommation <strong>des</strong> prédateurs. En prenant en compte les rejets d’invertébrés <strong>benthiques</strong>, les rejets de<br />

pêche représentent 0,4 % de la consommation annuelle totale <strong>des</strong> prédateurs sur la Grande Vasière.<br />

Dans ce modèle il n’a pas été tenu compte <strong>des</strong> conséquences d’un impact de la pêche, autre que par<br />

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