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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 3 - Fonctionnement du réseau trophique benthique de la Grande Vasière<br />

Efficacités éco-trophiques<br />

Les EE montrent une large gamme de variation traduisant une utilisation trophique inégale <strong>des</strong><br />

différents compartiments. En effet, les deux compartiments de sédimentation et de détritus sont peu<br />

consommés (EE de 0,06 et 0,13). Outre les EE de 0,95 imposées à la plupart <strong>des</strong> compartiments<br />

d’invertébrés, les EE <strong>des</strong> poissons et <strong>des</strong> invertébrés nécrophages et carnivores II sont comprises entre<br />

0,80 et 0,95 indiquant une forte consommation de ces compartiments (prédation et pêche). La valeur<br />

de EE pour la méiofaune est la plus faible de la faune (0,70 ; tableau 3.3 5).<br />

Niveaux trophiques et indices d’omnivorie<br />

Dans ECOPATH, les niveaux trophiques ne sont pas forcément <strong>des</strong> entiers comme proposé<br />

par Lindeman (1942) mais peuvent être fractionnels comme suggéré par Odum et Heald (1975). Les<br />

niveaux trophiques <strong>des</strong> prédateurs ont été estimés à partir <strong>des</strong> moyennes pondérées <strong>des</strong> niveaux<br />

trophiques <strong>des</strong> proies auxquelles est ajouté le nombre 1 correspondant au changement de niveau<br />

trophique (tableau 3.3 5). Ils varient de 1 pour les détritus et la sédimentation fraîche à 4,2 pour les<br />

poissons piscivores (merlus adultes). Un niveau trophique de 3 a été assigné pour les petits pélagiques<br />

entrant dans le système par le biais <strong>des</strong> régimes alimentaires <strong>des</strong> poissons. Les deux compartiments<br />

associés au niveau trophique 1 (détritus et sédimentation) représentent les biomasses les plus élevées<br />

dans le modèle. Les compartiments <strong>des</strong> poissons du modèle ont <strong>des</strong> niveaux trophiques compris entre<br />

3,3 et 4,2. Le niveau trophique <strong>des</strong> rejets de pêche (3,2) tient compte à la fois de celui <strong>des</strong> poissons et<br />

de celui <strong>des</strong> invertébrés carnivores I (3,0 ; tableau 3.3 5).<br />

L’indice d’omnivorie (IO) est calculé comme la variance du niveau trophique <strong>des</strong> proies d’un<br />

compartiment prédateur. Une valeur d’IO de zéro indique un consommateur spécialisé, c’est-à-dire<br />

qu’il se nourrit sur un seul niveau trophique. Ainsi, le IO <strong>des</strong> consommateurs primaires est égal à 0<br />

(sténophages), ils se nourrissent sur un seul niveau trophique : détritus et/ou sédimentation. Les<br />

prédateurs ont <strong>des</strong> IO relativement proches dont la gamme s’étend de 0,16 pour les merlus à 0,26 pour<br />

les poissons démersaux benthivores et suprabenthivores dont la nourriture est la plus diversifiée en<br />

terme de niveaux trophiques modélisés.<br />

Mortalités<br />

A l’équilibre, trois sources de mortalité caractérisent chaque compartiment : la mortalité par<br />

prédation, les captures par pêche et les mortalités autres (tableau 3.3 7). Pour le modèle développé<br />

dans cette étude, la mortalité par pêche n’est due qu’aux captures. Elle ne tient pas compte de la<br />

perturbation (casses et mortalités <strong>benthiques</strong>) engendrée par le passage <strong>des</strong> engins traînants. Dans le<br />

modèle, la mortalité totale doit être compensée par la production pour chacun <strong>des</strong> compartiments. La<br />

mortalité par pêche est la plus importante sur le compartiment cible <strong>des</strong> merlus (poissons piscivores),<br />

elle représente 88 % de la mortalité totale, alors qu’elle ne représente que de 5 à 28 % de la mortalité<br />

totale pour les autres groupes de poissons. La mortalité par prédation est la plus faible pour les<br />

compartiments <strong>des</strong> poissons piscivores (ceux-ci n’ayant pas de prédateurs autres que la pêche dans le<br />

modèle) et de la méiofaune. Il faut rappeler que le modèle développé dans cette étude ne considère<br />

l’impact de la pêche que sur les espèces capturées.<br />

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