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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

1.2 2 Grands traits géomorphologiques<br />

1.2 2 1 <strong>Structure</strong> géologique du substrat<br />

13<br />

Chapitre 1 - Contexte scientifique et zone d’étude<br />

La marge continentale s’est ébauchée au Jurassique (200 Ma au Mésozoïque, c’est-à-dire à<br />

l’ère secondaire), lors de l’ouverture du Golfe de Gascogne par écartement de la plaque ibérique. Sa<br />

limite Sud résulte de l’effondrement du bassin de Parentis au Crétacé inférieur (milieu du<br />

Mésozoïque : 120 Ma). Elle a ensuite évolué comme les marges « stables » de type atlantique avec <strong>des</strong><br />

affleurements de terrains mésozoïques et surtout cénozoïques (tertiaire). Ces affleurements forment<br />

une couverture de structure monoclinale faiblement inclinée vers l’ouest et localement déformée par<br />

un faisceau de fractures orientées Nord-Ouest – Sud-Est. Ils reposent en discordance sur le socle<br />

hercynien du Massif Armoricain (Lesueur et Klingebiel, 1976). Les failles qui découpent le socle en<br />

blocs s’inscrivent dans trois directions majeures :<br />

- Ouest/Nord-Ouest – Est/Sud-Est, parallèle à la ligne générale du rivage (direction sudarmoricaine<br />

de l’axe anticlinal de Cornouaille),<br />

- Ouest - Est, parallèle à la côte nord de Bretagne (direction nord-armoricaine),<br />

- Nord/Ouest – Sud/Est, parallèle à la direction moyenne <strong>des</strong> isobathes de 110 à 160 m<br />

(direction de la faille de Kerforne en presqu’île de Crozon).<br />

Le plateau continental du Nord du Golfe de Gascogne se subdivise en trois zones disposées<br />

parallèlement à la côte. Tout d’abord, la zone interne se compose de dépressions prélittorales, résultats<br />

du comblement partiel <strong>des</strong> vallées prolongeant les fleuves actuels et de l’échine prélittorale qui<br />

supporte les îles armoricaines. Ensuite lui succède la zone médiane, au relief monotone et à la pente<br />

faible accidentée de massifs rocheux isolés, dont le relief est estompé par le colmatage <strong>des</strong> sédiments<br />

fins (vases et sables composant la Grande Vasière). Enfin, la zone externe est caractérisée par une<br />

pente faible et une topographie irrégulière où alternent <strong>des</strong> platiers à fonds durs et rocheux ; elle est<br />

traversée par quelques paléo-chenaux (Lesueur et Klingebiel, 1976).<br />

1.2 2 2 Couverture sédimentaire<br />

Le plateau continental peut être défini comme le « lieu », au sens géométrique du terme, où<br />

passent les littoraux successifs. C’est un modèle caractérisé par l’alternance plus ou moins périodique<br />

<strong>des</strong> façonnements continental, littoral et sous-marin (Pinot, 1974). Toutes proportions gardées, le<br />

plateau continental est une sorte d’estran où les « marées sont à l’échelle du stade glaciaire et non à<br />

celle de la demi-journée » (Pinot, 1974). En effet, le trait de côte actuel n’est qu’un <strong>des</strong> nombreux<br />

niveaux de séjour de la mer, qui a vu ses rivages situés à - 200 m du niveau actuel au Pliocène (2 Ma),<br />

à - 140 m lors <strong>des</strong> régressions glaciaires du quaternaire et à - 55 m il y a seulement 10 000 ans. De<br />

même, il a pu atteindre <strong>des</strong> niveaux jusqu’à + 50 m du niveau actuel lors <strong>des</strong> transgressions chau<strong>des</strong> au<br />

début du quaternaire (Pinot, 1974). Ainsi, par plus de six fois en 2 Ma, le trait de côte a balayé dans les<br />

deux sens le plateau continental du Golfe de Gascogne. In fine, la répartition actuelle <strong>des</strong> sédiments est<br />

la triple conséquence de l’action <strong>des</strong> houles (Pinot, 1974), <strong>des</strong> apports actuels <strong>des</strong> fleuves (Jouanneau<br />

et al., 1999; Lesueur et al., 2001) et <strong>des</strong> variations eustatiques du niveau de l’océan. Ces dernières ont<br />

laissé sur le plateau <strong>des</strong> dépôts terrigènes variés que les transgressions ont remaniés et en partie<br />

redistribués (Chassé et Glémarec, 1976 ; Lesueur et Klingebiel, 1976).

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