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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

15<br />

Chapitre 1 - Contexte scientifique et zone d’étude<br />

La partie interne du plateau continental Nord Gascogne, en contact avec le socle armoricain,<br />

est la mieux connue et la plus diversifiée par sa morphologie, la nature et la répartition <strong>des</strong> sédiments<br />

(figure 1.2 3). Elle est le siège <strong>des</strong> apports et <strong>des</strong> remaniements actuels. Elle peut elle-même être<br />

séparée en deux zones distinctes : la zone interne abritée par l’échine rocheuse sud-armoricaine et la<br />

zone interne ouverte, directement exposée à la houle du large. La zone interne abritée prélittorale est<br />

soumise au colmatage par <strong>des</strong> apports de sédiments sablo-vaseux de plus en plus fins qui recouvrent<br />

un substrat varié mais toujours grossier. Les sédiments de la zone interne ouverte sont par contre<br />

soumis à d’importants remaniements <strong>des</strong> fonds. Les hauts-fonds rocheux sont les plus exposés aux<br />

actions <strong>des</strong> houles. Leur érosion mécanique conjuguée au « vannage » <strong>des</strong> éléments produits et au<br />

développement faunistique entraînent <strong>des</strong> accumulations variées de graviers et débris litho- et<br />

bioclastiques qui couvrent lenticulairement les fonds durs. Ces sédiments littoraux toujours remaniés,<br />

repris et redistribués sur les plages par la dérive littorale, sont l’équivalent <strong>des</strong> sables de la côte<br />

d’Aquitaine (Lesueur et Klingebiel, 1976 ; Chassé et Glémarec, 1976).<br />

La plate-forme externe du Golfe de Gascogne, entre l’accore et l’isobathe –120 m, connaît une<br />

rugosité importante avec un « nappage » de sables zoogènes moyens de faible épaisseur, qui s’enrichit<br />

continuellement d’éléments biogènes plus grossiers fabriqués sur place, notamment par les tubes<br />

calcaires d’alènes (Ditrupa arietina : polychète Serpulidae). La plate-forme externe est restée<br />

immergée au cours de presque toutes les pério<strong>des</strong> de bas niveaux marins (glaciations). Elle est tapissée<br />

de sables fins et moyens avec une tendance globale à l’affinement liée à une diminution <strong>des</strong> teneurs en<br />

carbonates du Nord vers le Sud. Un « voile pélitique » peut apparaître dans les parties les plus<br />

concaves et constitue soit de véritables digitations de la Grande Vasière soit <strong>des</strong> vasières isolées et<br />

éphémères. Celles-ci correspondent au réseau complexe de chenaux séparant <strong>des</strong> plateaux rocheux et<br />

« onduleux » couverts de sédiments plus grossiers (Lesueur et Klingebiel, 1976 ; Chassé et Glémarec,<br />

1976 ; figure 1.2 3).<br />

La partie médiane du plateau continental du Golfe de Gascogne, entre la Baie d’Audierne et le<br />

plateau de Rochebonne, est caractérisée par la présence de l’immense domaine appelé « Grande<br />

Vasière » (figure 1.2 3). Elle représente une vaste étendue de sédiments sablo-vaseux uniformes dont<br />

les limites sont extrêmement délicates à fixer. De part et d’autre de l’isobathe 100 m, généralement<br />

entre 70 et 120 m de profondeur, cet ensemble est large d’environ 100 km au large de Groix et de<br />

seulement 25 km au large de Rochebonne. Les vases retenues par les reliefs protecteurs <strong>des</strong> marges<br />

internes et externes « voilent » un champ de dunes de sables fins éoliens roux en cordons parallèles<br />

aux isobathes. La pellicule de sédiment vaseux (rarement plus de 20 % de pélites) est très mince sur<br />

les crêtes et plus épaisse dans les creux <strong>des</strong> dunes ; seules les dépressions protégées renferment de<br />

véritables vases (jusqu’à 92 % de pélites). De longues digitations vaseuses coulent vers le large dans<br />

les anciennes reliques d’un réseau fluviatile complexe d’orientation Nord/Est – Sud/Ouest. Vers la<br />

côte dans la partie Nord, <strong>des</strong> digitations vaseuses relient la Grande Vasière à la dépression prélittorale,<br />

à l’Est <strong>des</strong> Glénan, par l’intermédiaire <strong>des</strong> paléochenaux de l’Odet et du Blavet. Au Sud de Penmarc’h,<br />

les fonds vaseux épais et très riches en pélites (plus de 80 % de pélites) sont très proches de la côte, à<br />

moins de 2 km <strong>des</strong> roches cristallines. Vanney (1969) et Pinot (1974) qualifient la Grande Vasière de<br />

zone terminale de dépôt, lui attribuant une alimentation pélitique sous l’action <strong>des</strong> courants de retour<br />

engendrés par les houles. De plus, une partie <strong>des</strong> masses turbi<strong>des</strong> apportées par les fleuves participe à<br />

l’alimentation <strong>des</strong> vasières du large, dont la Grande Vasière est la plus importante. Ces apports

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