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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 2 – <strong>Structure</strong> et variabilité spatio-temporelle <strong>des</strong> peuplements <strong>benthiques</strong><br />

Enfin, l’effet du chalutage est également perceptible au niveau de la structure trophique et de<br />

la chaîne alimentaire qui en découle. En effet, le passage du chalut endommage ou détruit les espèces<br />

épigées ayant souvent un régime alimentaire de consommateur primaire. La prédation sur ces<br />

organismes est ainsi facilitée, favorisant les espèces carnivores (prédateurs et nécrophages ; Ramsay et<br />

Kaiser, 1998 ; Hall-Spencer, et al., 1999 ; Rumhor et Kujawski, 2000).<br />

Un simple calcul permet d’estimer la surface chalutée de la Grande Vasière. En effet, sur les<br />

12 000 à 18 000 km 2 de la Grande Vasière (Chassé et Glémarec, 1976a), 230 navires pêchaient la<br />

langoustine au chalut de fond en 2001 (Biseau et al., 2002). La surface annuelle chalutée par ces<br />

langoustiniers peut être estimée en se basant sur 8 heures de chalutage quotidien, à la vitesse moyenne<br />

de 3 nœuds, avec un chalut de 10 m d’ouverture horizontale et une moyenne de 200 jours de travail<br />

par an. La surface chalutée est ainsi estimée à 20 500 km 2 soit une surface de 1,1 à 1,7 fois supérieure<br />

à celle de la Grande Vasière. Or, au sein <strong>des</strong> carrés statistiques CIEM, la répartition <strong>des</strong> efforts de<br />

pêche n’est pas homogène ; de plus une variabilité intra-zone existe (Jennings et al., 2000), toute la<br />

surface d’un carré statistique n’étant pas forcement chalutable. D’autre part, la pêche <strong>des</strong> espèces<br />

<strong>benthiques</strong> et démersales dans le Golfe de Gascogne est multi-métiers, d’autres métiers de chalut de<br />

fond, notamment pour la pêche de divers poissons (baudroies, soles…) y sont mis en œuvre. Ce calcul<br />

brut <strong>des</strong> surfaces chalutées permet de dire que les zones les plus fréquentées sont raclées plusieurs fois<br />

par an, ce qui conduit à maintenir certaines zones de pêche dans <strong>des</strong> états permanents de perturbations<br />

comme en Mer du Nord (Collie et al., 2000).<br />

Comme le souligne Kaiser (2003), il apparaît crucial, dans le but de détecter les effets de la<br />

pêche, de tenir compte <strong>des</strong> différentes échelles d’organisation de la faune benthique mais aussi <strong>des</strong><br />

échelles spatio-temporelles, notamment celles liées à une variabilité de l’effort de pêche. Dans le<br />

Golfe de Gascogne, la pêche à la langoustine se pratique principalement d’avril à août, ce qui peut<br />

conditionner la restauration <strong>des</strong> écosystèmes ce qui pourrait expliquer les plus faibles valeurs de la<br />

richesse spécifique en automne, à l’inverse <strong>des</strong> schémas classiques en écologie benthique où la période<br />

fin d’été-début d’automne est plus riche en richesse spécifique, abondance et biomasse qu’en fin<br />

d’hiver et début du printemps.<br />

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