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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 2 – <strong>Structure</strong> et variabilité spatio-temporelle <strong>des</strong> peuplements <strong>benthiques</strong><br />

être à l’origine de blooms de petits flagellés (Varela, 1996). Le long du plateau continental atlantique,<br />

les on<strong>des</strong> internes de marée induisent un flux vertical de sels nutritifs vers les couches de surface qui<br />

peut ponctuellement favoriser la production phytoplanctonique (Holligan et Groom, 1986). Dans le<br />

Golfe de Gascogne, Lampert et al. (2002) ont montré que les on<strong>des</strong> internes au niveau du talus<br />

pouvaient apporter <strong>des</strong> quantités suffisantes de sels nutritifs pour favoriser un bloom de<br />

coccolithophoridés.<br />

Epifaune et poissons associés<br />

En général, les chaluts ont une efficacité de capture faible de l’ordre de 30 % (Edwards et<br />

Steele, 1968) limitant leur utilité dans les estimations quantitatives <strong>des</strong> <strong>communautés</strong> d’épifaune. Or,<br />

Rogers et Lockwood (1989) ont montré qu’un chalut à perche de 2 m modifié par l’ajout d’un tapis de<br />

chaînes présentait une efficacité d’échantillonnage très supérieure, approchant les 100 % pour<br />

certaines espèces. C’est ce type de chalut qui a été utilisé au cours de cette étude. Bien que le chalut à<br />

perche ne soit pas un échantillonneur quantitatif sensu stricto, il demeure le seul capable de collecter la<br />

mégafaune épigée mobile à large dispersion (commune sur la Grande Vasière) et d’intégrer<br />

l’hétérogénéité spatiale du sédiment à micro-échelle (Frauenheim et al., 1989). Ainsi, le chalutage de<br />

l’épifaune a l’avantage de fournir un échantillonnage intégré sur une surface en adéquation avec la<br />

distribution de la mégafaune épigée rare, à la différence <strong>des</strong> échantillons ponctuels obtenus par benne<br />

(Mc Intyre, 1978). Le chalut à perche de faible ouverture horizontale a été utilisé pour déterminer la<br />

distribution, la composition et la diversité spécifique <strong>des</strong> assemblages de l’épifaune autour <strong>des</strong> îles<br />

britanniques (Rees et al., 1999 ; Ellis et al., 2000) et en Mer du Nord (Jennings et al., 1999 ; Callaway<br />

et al., 2002). De plus, les moyens techniques actuels permettent de connaître de manière relativement<br />

précise les surfaces de trait parcourues par le chalut (capteurs de tension sur la fune, positionnement<br />

GPS). En revanche, une incertitude inhérente à la performance du chalut sur le fond demeure.<br />

Sur le plateau continental Nord Gascogne, deux peuplements différents de l’épifaune, tant du<br />

point de vue de la composition faunistique que <strong>des</strong> abondances et <strong>des</strong> biomasses, ont été mis en<br />

évidence. Le premier peuplement correspond aux sables envasés de la Grande Vasière, dominés par<br />

les crustacés mobiles (Nephrops norvegicus, Munida rugosa et Liocarcinus depurator). Le second,<br />

plus au large sur les sables fins biogènes, est dominé à la fois par un crustacé (Pagurus pridauxi), un<br />

échinoderme (Ophiotrix fragilis) et un mollusque gastéropode (Scaphander lignarius). L’épifaune<br />

s’enrichit en diversité spécifique, en abondance et en biomasse de la Grande Vasière vers le large<br />

(figure 2.3 9). Ces changements au sein de l’épifaune sont concomitants de ceux observés pour<br />

l’endofaune sur le plateau continental Nord Gascogne. Ces résultats sont en accord avec ceux observés<br />

par Ellis et al. (2000) autour <strong>des</strong> îles britanniques et Callaway et al. (2002) en Mer du Nord, qui relient<br />

ces changements à la nature sédimentaire. En effet, même si la relation est plus clairement établie<br />

entre l’endofaune et le sédiment, l’épifaune est également contrainte par la taille, l’hétérogénéité et la<br />

complexité du sédiment. Ainsi, Rogers et al. (1998) et Rees et al. (1999) rapportent une plus faible<br />

diversité spécifique de l’épifaune dans les sables uniformes du Sud-Est de la Mer du Nord, en<br />

comparaison de ceux de la Manche et ceux de la côte Ouest du Royaume-Uni, où la diversité plus<br />

importante est liée à un substrat plus grossier. Ce dernier facilite notamment la fixation <strong>des</strong> espèces<br />

sessiles (Thouzeau, 1989 ; Hily et Le Foll, 1990 ; Thouzeau et al., 1991 ; Rees et al., 1999).<br />

Cependant, seules deux <strong>communautés</strong> distinctes de l’épifaune, une sur les sables fins envasés de la<br />

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