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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 3 - Fonctionnement du réseau trophique benthique de la Grande Vasière<br />

Les deux espèces de baudroie capturées (Lophius budegassa et L. piscatorius) présentent <strong>des</strong><br />

coefficients de vacuité voisins de 35 %, un nombre moyen de proies par estomac proche (1,8 et 1,6) et<br />

une dominance piscivore de leur régime alimentaire avec plus de poissons démersaux pour<br />

L. piscatorius et plus de pélagiques pour L. budegassa. Ces deux espèces se distinguent aussi par la<br />

forte présence du céphalopode Eledone cirrhosa (40 % de la biomasse) chez L. piscatorius et celle de<br />

la crevette (Solenocera membranacea) et du crabe (Macropipus tuberculatus) chez L. budegassa.<br />

Le grand tacaud (Trisopterus luscus), à la différence du Trisopterus minutus, connaît un<br />

régime alimentaire composé à plus de 50 % de poissons (essentiellement pélagiques dont le chinchard<br />

est le principal représentant). Toutefois, les décapo<strong>des</strong> <strong>benthiques</strong> constituent près de 40 % de son<br />

alimentation.<br />

Figure 3.2 5 : Régime alimentaire du merlan (Merlangius merlangus), du grand tacaud (Trisopterus<br />

luscus), du grondin rouge (Aspitrigla cuculus), de la baudroie noire (Lophius budegassa) et de la baudroie<br />

commune (Lophius piscatorius) en pourcentages de biomasse. Le nombre d’estomacs pleins analysés est<br />

indiqué au-<strong>des</strong>sus de l’histogramme. Les déterminations spécifiques, ayant permis d’obtenir les<br />

contributions de chaque groupe au régime alimentaire, sont présentées dans l’annexe 1.<br />

Scyliorhinus canicula, Raja naevus, Lepidorhombus whiffiagonis et Solea vulgaris<br />

Les régimes alimentaires de deux sélaciens et de deux poissons plats sont présentés sur la<br />

figure 3.2 6. La petite roussette (Scyliorhinus canicula) montre un taux de vacuité nul et un nombre<br />

moyen de proies par estomac élevé (5,2), celles-ci sont souvent retrouvées dans un état de digestion<br />

avancée. Son spectre alimentaire est très large, les poissons pélagiques (dont Trachurus trachurus)<br />

représentent près de 40 % de la biomasse mesurée, puis les décapo<strong>des</strong> pélagiques et <strong>benthiques</strong><br />

correspondent chacun à environ 25 % de la biomasse, poissons démersaux, polychètes, céphalopo<strong>des</strong>,<br />

échinodermes et crustacés supra<strong>benthiques</strong> constituant le reste du régime alimentaire, autorisant pour<br />

la petite roussette le qualificatif de prédateur généraliste.<br />

Le régime alimentaire de l’autre sélacien, la raie fleurie (Raja naevus), est constitué à près de<br />

50 % de poissons pélagiques (essentiellement la sardine) et de crustacés pélagiques à 30 % (dont la<br />

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